lundi 29 décembre 2008

Goodbye Asie

Le 29.12.08

Aujourd'hui : R.A.S
Je viens seulement de me rendre compte que je pars cette nuit et non la prochaine, comme je le croyais...
Je vis donc la mes dernieres heures en Asie.
Coupure de courant matinale (surement due aux fortes pluies qui se sont abattues sur Kuta cette nuit), emplettes, beaucoup de touristes, coiffeur, temps gris, ultime massage, marche, coupure de courant (re).
Diner au Kunti II, mon restaurant japonais fetiche ici, puis j'attrappe mes sacs et...
Allez zou, je file! mon vol pour Brisbane m'attend a 0.20am...
A moi l'Australie !!!!


Aujourd'hui dans le monde :

Plus que les chiffres cette fois, voila le Bali de Fifi,

Bali, c'est la couleur verte
le vert eclatant du riz, le vert des arbres et des palmiers
Bali, c'est l'eau
l'eau transparente de la mer, l'eau sombre des rizieres
Bali, c'est le vent
le vent qui siffle sur mon casque, le vent qui fait fremir les rizieres
Bali, c'est un chien errant
Bali, c'est un sourire
le sourire ebloui des enfants, le sourire rassurant des grands
Bali, c'est une horde de motos
les femmes assisent en amazone, les enfants sous les guidons
Bali, c'est l'art
l'art de la musique et de la danse, l'art divin des temples
Bali, c'est un vieil homme et son petit-fils en haut d'une colline
juste la au-dessus du monde
Bali, c'est un volcan,
une crete qu'on atteindra jamais
Bali, c'est une offrande...

vendredi 26 décembre 2008

Retour sur Kuta, Bali


Le 28.12.08

Il a plu toute la nuit. Peut-etre le signe qu'il est temps de quitter l'ile pour voguer vers de nouvelles aventures.

Je salue donc une derniere fois Boy et prends la route vers le port sous un ciel menacant.

A l'embarcadere, je retrouve Marikan, une Hollandaise croisee a l'aller. Elle voyage seule depuis 3 mois et depuis l'Inde. Elle s'arrete a Sengiggi, Lombok. Moi, je retourne a Kuta, Bali.
Re-belote pour une journee trop longue dans les transports.
Depart a 8.30am. Apres du bateau, un bemo douteux (le meme qu'a l'aller), 5h30 de ferry allonge a meme la tole a moitie rouillee, encore un bus, j'arrive a Kuta a 20.30pm...
Entre-temps, j'ai pu faire la connaissance de Nathalie (avec un H, elle y tient!), anglaise de mere francaise (d'ou de tres bons restes de francais...). Professeur, elle fait un tour du monde seule, pendant un an. Elle descend du bus non loin de l'aeroport pour ne pas rater son avion demain matin aux aurores, direction Sydney, via Kuala Lumpur et Bangkok!!
Je pose mes bagages, apres plusieurs refus pour causes de chambres combles, au Hinda I, la guest-house ou se trouvait Stephane, le Suisse.
Ca me va tres bien car elle est situee dans le quartier que je souhaitais, non loin de la mer et de tout ce que j'ai a faire avant de mettre le cap sur l'Australie. Il ne m'en faut pas plus pour etre heureux et vraiment rejoui de voir se terminer cette longue promenade pas franchement palpitante...
Pour feter ca, je devore un japonais et m'en remets a nouveau aux doigts experts d'Aphrodite (les lecteurs attentifs auront reconnus le salon de massage que j'avais deja frequente a ma premiere visite a Kuta). J'en profite une derniere fois avant de m'envoler vers des cieux nettement moins bon marche...
Aujourd'hui dans le monde : je dois le dire, car j'ai ete peu prolixe ces derniers jours : mon sejour a Gili a ete EXCELLENT !

Gili Trawangan, part III

Le 27.12.08

Le temps est couvert aujourd'hui.
Parfait pour aller courir et enchainer sur le tour de l'ile a velo (20min).
Apres?...rien...Juste allonge sous la paillote a ecouter de la musique, la pluie tomber, a regarder une mini- tornade se former quelques instants au large de Bali.

Je dejeune au Dewi Sri (Prince III) en compagnie de Boy. Il aura 22 ans le 30 decembre. Ca ne me rajeunit pas tout ca... ;-)
Puis un couple de Francais, trempes, vient s'abriter et en profiter pour casser la croute. L'occasion d'echanger sur nos parcours respectifs. Eux, toulousaings, la quarantaine, regroupent chaque annee toutes leurs vacances sur un mois et partent a l'etranger, comme en Inde ou au Mexique.

Je profite d'une accalmie et pars vers le centre. Retour sur la plage pour une derniere plongee. Et je suis gate, car je revois une (la ?) tortue de mer. Le spectacle est toujours aussi fascinant.
Au Tuna's cafe, ou je commence a avoir mes habitudes, je fais la connaissance de Laura, une Australienne de Sydney travaillant a Singapour. Ce qui est cocasse, c'est que sa copine June, absente car completement anesthesiee par les effets de son omelette aux magic mushrooms de ce midi, est (ou a ete...j'ai perdu le fil de mon anglais a un moment...) la petite amie de Fixy, qui n'est autre que l'accordeoniste du fameux groupe parisien de rap-musette, Java!...
Je suis cense les retrouver le soir meme toutes les 2 pour diner, mais impossible de mettre la main dessus. Au lieu de cela, je retourne au restaurant d'hier et ce sont un Indonesien tout en muscle et en sourire et une Canadienne, genre 21 ans, pete-sec-qui-ne-lache-pas-un-sourire, qui me propose de partager leur table. Nous sommes bientot rejoint par Tim, un Australien parmi leurs amis. Un economiste tres gentil, qui vous regarde avec un grand sourire en plissant des yeux et...en debitant trop vite pour moi son anglais!! Oups!! je commence a redouter l'Australie!! ;-) Tim a vecu un an a cote de Nantes, il a donc aussi de tres bonnes notions de francais, tout comme une tres bonne conversation en indonesien.
Aujourd'hui dans le monde : mes claquettes, fideles depuis Bangkok, intraitables compagnonnes de route, a la hauteur de tous les combats, dans le sable, sur la terre, le macadam ou dans l'eau, ont livre ici, a Gili Trawagan, leur dernier carnet de route...snif...

Gili Trawangan, part II

Le 26.12.08
Autour de mon bungalow, des chevres petites et grandes, accompagnent mon reveil sous un temps une nouvelle fois magnifique.
Pour ma premiere plongee de la journee, j'apercois un serpent de mer, niche au creux d'un rocher, arborant de superbes anneaux blanc-gris.
L'apres-midi, je retrouve Stephane, le Suisse de Kuta! Nous plongeons ensemble. Nous longeons la limite entre le sable blans, l'eau transparente et les poissons, et la brisure des terres qui entraine les eaux vers des abysses insoupconnes, quand nous croisons le chemin d'une tortue de mer. Un bon metre de serenite antique se baladant tout doucement : MAGIQUEFIQUE!!
Soleil.
En debut de soiree, j'admire sur fond de montagnes vertes mes premiers "vrais" surfeurs s'eclatant dans une bonne droite bien tendue.
Coucher de soleil...
Aaaaah, qu'on est bien ici...
Aujourd'hui dans le monde : il n'y a pas de police sur les Gili Islands. Mais, sans connaitre les dessous des potins locaux, il semble que le calme et l'harmonie des communaute residents ici, hindoux, musulmans et touristes de tout bord, soit la regle qui dirige toute chose...Quand les policiers debarquent, pour 3 jours par-ci par-la, c'est apparemment plus pour descendre quelques bouteilles que quelques truands... Et pourtant, tout le monde vend des magic mushrooms ou de la weed!!

Gili Trawangan, part I

Le 25.12.08

Un soleil eclatant ouvre le bal de cette magnifique journee de Noel. En face de moi, par dela le bras de mer qui nous separe, j'apercois le majestueux mont Agung et une echarpe de nuages blancs qui lui ceint le col.

La mer est emeraude, le sable blanc, le ciel bleu, le soleil chaud. C'est un peu l'idee que je me faisais d'un bout de paradis reve pour passer une villegiature reposante au seul ryhtme de la maree.

J'enfourche mon velo et pars faire le tour de l'ile.

Ici, pour assurer encore plus la tranquilite des lieux, pas de voitures ni de motos. Pas non plus de chiens, juste des chats, des chevres, des vaches, des oiseaux et quelques chevaux qui tirent des petites carioles en bois pour transporter marchandises et touristes. Ce pittoresque attelage est reconnaissable par le son prevenant de ses petites clochettes, qui pourraient presque faire penser au Pere Noel et a son traineau!...
Je ne croise pratiquemment personne, et c'est bien agreable. De l'autre cote de l'ile, un autre volcan au large, sur Lombok celui-ci, le Mont Rinjani (3726m).
Apres cette petite ballade, qui prend une heure a tout casser (si on ne s'enerve pas contre les bancs de sable qui freine la progression du velo...), je me motive a aller faire un footing. Je ne saurai pas dire pourquoi...Dans mon excitation sportive, j'en oubli qu'il est deja 11.00am et que la chaleur est accablante. Au bout d'a peine trente minutes, chacune de mes foulees est un vrai calvaire...
Je me refugie dans l'eau pour un bain desalterant. Puis, je pousse la grimpette en haut de la petite colline qui surplombe Gili, pour redescendre ensuite a l'ombre d'une des deux petites paillotes de Sewi Sri, avec la mer et les grillons comme seul bruit, le vent et les montagnes au loin comme seuls compagnons.
"Qu'il etait beau le monde pour qui le contemplait ainsi, naivement, simplement, sans autre pensee que d'en jouir." Siddartha, Herman Hesse.
Apres-midi peinarde entre lecture, plage et plongee dans une mer translucide et chaude, chaude, chaude...
Je discute en debut de soiree, au coucher de soleil, avec Boy, le gars qui s'occupe de Dewi Sri. Il a une bonne tete sympa, avec son inseparable tee-shirt Superman, et son caractere tres pose.
Je dine ensuite au Tuna's cafe, ou j'etais deja passe dans l'apres-midi pour me desalterer. Yudi (diminutif de Yukut, le 4eme du nom pour ceux qui suivent...) m'a a la bonne aussi et s'avere etre un compagnon tres agreable pour discuter. Et c'est un fin limier quand il s'agit de deviner la nationalite des touristes qui passent devant ses tables. Normal, sans bouger d'un pouce, toute cette petite ile indonesienne voit debarquer sur ses plages le monde entier. Ca cree finalement quelques reperes...
Aujourd'hui dans le monde : BON ANNIVERSAIRE cousine Amelie!!! encore une fois, on prepare pour toi le meilleur repas de l'annee!!!... ;-) veinarde...

De Bali a Gili, via Lombok


Le 24.12.08
Je quitte Ubud a 7.00am en bus pour rejoindre Padangbai d'ou j'embarque pour 5h de ferry vers Lombok. Ensuite, a nouveau du bus (ils appellent cela des bemos, sorte de mini-van un peu pourris la plupart du temps...), a nouveau un bateau, et je pose enfin le pied a Gili Trawangan a 18.15pm, une bien longue journee de transport derriere moi...



Les Gili Islands, au large de la cote nord-ouest de Lombok, sont constituees de 3 petites iles : Gili Air, la plus proche de la cote et la plus peinarde, Gili Meno, la moins frequentee, et Gili Trawangan, ou je me trouve, la plus grande (340 ha) et la plus animee.


En suivant les conseils d'un New-Yorkais, je m'installe sur la cote ouest de l'ile, au Dewi Sri (j'ai de la chance, c'etait la derniere place), ensemble de petits bungalows au confort sommaire en bord de plage, mais qui ont l'avantage de se trouver a l'ecart de l'animation. C'est ce que je recherche : un coin tranquille ou passer 3 jours dans le calme, le repos, le soleil, le farniente, le rien, la plage, le velo et la lecture...

Pour mon diner de reveillon de Noel, je dine seul au retaurant de la Vila Ombak : un immense buffet a volonte et en plein air, toujours reapprovisionner en salades, saumon fumee, riz varies, viandes, poissons, crustaces, fromages et desserts de toutes sortes. Soit un tres bon repas gastronomique les pieds dans l'eau, entoure de guirlandes lumineuses et d'un groupe de musique pop alternant avec de la musique et des danses traditionnels.

C'est mon premier Noel sans ma petite famille (que j'embrasse!!), et le premier sous le soleil et les tropiques!!!

Je retourne au bungalow par la seule et unique route de terre et de sable qui encercle l'ile le long du rivage, en velo, et a la seule lumiere des quelques etoiles qui scintillent et de ma lampe frontale...

Aujourd'hui dans le monde : MERRY CHRISTMAS!!!!

mardi 23 décembre 2008

Bali, la cote Est

Le 23.12.08
Je me reveille de nouveau tot (5.30am) pour profiter du lever de soleil sur la mer et sur les rizieres, et pour assister au retour des bateaux de peche.
J'ai compte un peu large car les belles lumieres de l'aube pointent leurs reflets dores vers 6.30...
Les pecheurs, quant a eux, reviennent par vagues successives, entre 7.30 et 8.30, decharger leur poissons sur la plage.
On dirait une regate sans voile, une armada prete a l'offensive, une nuee de fregates blanches qui, par vingtaine, accostent sur le sable noir.
Le soleil est present, la chaleur aussi, et, sous l'auguste mont Agung, il est plaisant de voir les poissons argentes passer du filet a la main, de la main aux grands seaux.
Je quitte le travail de la mer pour retouner vers celui des rizieres, celui-la meme que je n'avais pas pu admirer hier apres-midi, faute de pluie.
Les couleurs, forcement, sont bien plus belles ; le vert se declinent sous toutes ses nuances, entre l'eau des terrasses et les hautes tiges des palmiers qui se dessinent sur le ciel.
10.00, retour a Amed. Il n'est pas tard et avant de quitter ce bel endroit, j'opte pour une petite cession plongee, masque, tuba et calecon.
La mer de Bali, sous mon corps en suspensuion, prend vie. Comme a Koh Phi Phi, je me retrouve immerge dans un merveilleux aquarium a une temperature parfaite. La mer est plate, avec une excellente visibilite qui me permet, non loin du bord, d'observer une variete de poissons et de coraux impressionnants. Je retrouve Doris, mais toujours pas Nemo, puis des petits poissons oranges, d'autres bleus eclatants, des plus gros qui filent en groupe, leur fiere colerette bleue fluorescente ondulant a leurs lents mouvements ; un autre groupe constitue de poissons noirs avec un anneau jaune accroche a leur queue, s'arrete toutes les 30 secondes pour butiner le sol ; une famille de 4 petits poissons noir et blanc avec un bec jaune se mefie de mon intrusion dans leur monde silencieux ; les parents, virulents, virevoltent autour de moi, sans peur de ma grosse taille, pour me prier de passer mon chemin ; des vers de sable sortent leur long cou comme un periscope qu'il rentre a la 1ere approche indiscrete. C'est magique.
Apres 1h de ce fabuleux ballet aquatique, je prends mes affaires et quitte Amed.
Le "Routard" ne dit rien de special sur ce village de pecheurs, mais moi, en basse saison, apres la pluie et le soleil, avec le calme et les rizieres, la mer apaisante et turquoise, avec ses enfants et ses sourires, ses pecheurs et ses bateaux, je lui donne toutes mes faveurs...
Et ce spectacle se poursuit sur toute la cote de ce cote-ci de Bali...
Retour a Ubud, apres une longue et agreable chevauchee. Apres Semalapura, je grimpe une colline d'un vert incroyable pour aller trouver a son sommet un petit temple inspirant la meditation autour d'une vue a couper le souffle. En fin de parcours, a Gianyar, je fais une halte pour regarder un match de foot entre 2 equipes locales, les bleus (couleurs OM) contre les noir et rouge. Et, ma foi, vu l'etat chaotique du terrain, je vois de tres beaux gestes, parfois virils, mais toujours dans le respect du sport. Je profite de la mi-temps pour m'eclipser. Les 2 equipes partagent alors les points sur un score nul et vierge...
Aujourd'hui dans le monde : apres toute cette longue vadrouille, moi aussi je prends quelques vacances (!!!). Je pars demain pour les iles de Gili, au large de Lombok, Indonesie. Repos, rien, sable, plage, pas de net, seront mon lot quotidien pour les 4 jours a venir...Alors je vous souhaite d'avance a tous de joyeuses fetes de Noel. Profitez-en bien!!!!

Bali, balade a l'Est

Le 22.12.08

Un leve matinal (6.30am) pour une excursion-scoot vers l'est de l'ile.

A peine ai-je enfourche mon bolide que je suis deja entoure d'une horde de motos. Il y en a partout, dans tous les sens, peut-etre meme plus qu'a Bangkok! Il n'est pas 8.00am et le Balinais commence la semaine sur les chapeaux-deux-roues (hihihi...).
Je traverse Gianyar puis tourne vers le nord, au niveau de Klungkung pour aller visiter le temple de Besakih, le plus grand de Bali.

La veille, j'avais pris soin de consulter mon "Routard" qui met en garde contre le harcelement de pseudo-guides, et tous ceux, nombreux, qui pretendent a l'entree qu'une ceremonie est en cours et qu'il faut imperativement etre accompagne...
Ca ne manque pas! Il y a une ceremonie...
Ne souhaitant pas etre importune, je reste ferme et dis que je me suis renseigne a Ubud aupres de la police et d'une agence de voyage parce qu'un de mes amis avait eu des problemes l'annee derniere ici meme. Ca semble calmer mon insistant queteur. Je laisse quand meme un peu d'argent pour la donation, me couvre les jambes d'un sarong et par en direction du temple. Je n'ai pas fait trois pas qu'un de ces fameux "gardiens du temple" me rejoint et me propose ses services pour la visite. Apparemment eloigne de toute expectative pecuniaire, je le laisse m'ouvrir la voie.
Il s'appelle Made et est le 2eme de sa famille (normal, homme ou femme, le 1er s'appelle toujours Wayan, le 2nd Made, le 3eme Nyoman et le 4eme Kutut ; et ce, dans toutes les familles balinaises de la caste des sudras (90 pour cent de la population)...arrive a Ketut, on recommence...!!). Il a mon age, 29 ans, a ete marie a 22 ans, a un enfant et habite Besakih depuis toujours.
Le temple, au pied du volcan Agung (3142m), s'accroche d'une pierre volcanique bien noire au flanc de la colline tout en s'entendant sur un carre d'environ 1km de cote. Il est dedie a la Trinite hindoue : Brahma, Civa et Vishnu et est constitue, sur differentes terrasses, de plusieurs pagodes aux merus (toits successifs) de chaume representant par leur nombres le niveau social de la caste.
Made m'emmene mediter et rendre hommage aux dieux. Devant une offrande et un baton d'encens, nous prions d'abord Brahma, represente par la couleur rouge des fleurs de l'offrande. On se purifie en prenant quelques petales dans la main qu'on tourne 3 fois (la trinite) autour de l'encens. Meme chose pour Civa, le blanc, et pour Vishnu, le vert (normalement noir, mais les petales de cette couleur se font rare...).
Par ailleurs, j'apercois sur le fronton de certain temple un signe ancestrale qu'on retrouve dans differentes cultures, notamment hindoue, la svastika, qui s'est transformee dans les tourments de l'Histoire occidentale en cette funeste croix gammee...
Le temple est somptueux. Il respire la serenite et le calme. Il faut dire que je suis le premier et le seul touriste sur place...Et bien sur, aucune ceremonie ne se deroulent dans ses murs...!!
Made me raccompagne et, comme il a ete sympa, je lui tends un billet. Manque de chance, avec un grand sourire, il me retorque que ce n'est pas assez (ca y est, c'est dit, je suis radin!!), et que des dollars seraient les bienvenus. Bref, il m'engraine un peu, et moi, bonne poire, je finis par lui lacher un autre bifeton, sous le regard impassile de ses congeneres...
Je reprends la route. Je ne saurai dire combien de km j'ai parcouru ni a quelle vitesse. Comme a Langkawi, l'aiguille de mon compteur reste aimantee au 0...
Direction Tirtagangga et ses fabuleuses rizieres. Dejeuner au Good Karma restaurant, a nouveau seul (c'est decidement la basse saison dans ces contrees reculees...) ; c'est tres bon et tellement moins cher qu'en ville!
Je me dirige donc vers les belles terrasses, entre Tirtagangga et Abang, quand une grosse averse me force a me garer une petite heure une premiere fois, puis a nouveau 2 autres fois. La pluie gache un peu le paysage, d'autant que la conduite sous la l'eau ne facilite en rien la contemplation des bas-cotes...
Je pousse jusqu'a Amed, un village de pecheur sur la cote est de Bali. Il est 17.30pm passe et bien trop tard pour revenir sur Ubud. J'avais prevu le coup et, ma brosse a dents avec moi, je decide d'y passer la nuit.
La pluie a cesse et je me promene sur la belle plage de sable noir, occupee par un grand nombre de bateaux de peche. L'un d'eux, a ma grande surprise, se nomme "Jacques-Chirac"!! Il n'y a pas que Blere qui represente la France a Bali...Je rencontre le neveu du proprietaire qui, apparemment, a des amis francais...
La cote change de Kuta. Ici, la mer est plate, l'eau transparente ; c'est calme (bon, d'accord, on est hors-saison...) et la vue sur le mont Agung, qui domine tout Bali, est imprenable.
En plus, je suis accueilli par une bande de dauphins qui font surgir a tour de role leur grande nageoire noire.
En discutant avec les locaux, on s'apercoit qu'ils parlent un peu francais ; en effet, une grande partie de mes compatriotes qui viennent a Bali profitent des eaux limpides pour faire de la plongee. A mon avis, ils n'ont pas tort de laisser la bruyante Kuta aux Australiens et de trouver refuge dans cette region hospitaliere...
Moi, mon abri pour ce soir, se situe dans la grande chambre d'un chalet du Yogi Bali, sympathique resort au bord de la plage que je partage avec...moi-meme!
Je suis aussi seul pour diner au Warung Bobo II. Et pour la premiere fois, je crois, je goute un barracuda. Celui-ci, cuit au grill et servit avec une sauce balinaise, est delicieux. Entre 2 plats, le cuistot tape sur des bambous...
Et dans la penombre d'un faible projecteur, j'assiste au retour de peche de 2 embarcations traditionnelles en bois. Elles accostent ensemble, sous mes yeux attentifs, et sont bientot entourees de plein d'enfants et de personnes venues aidees a tirer les bateaux sur le rivage et a sortir les poissons des filets.
Je m'installe sur le parapet et observe la scene, paisible. Les enfants, dont une petite Made toute mignonne, jouent sur le sable ; les chiens, prennent la pose, silencieux ; les femmes regardent. La mer est calme.
Juste un lundi soir comme un autre a Amed...
Aujourd'hui dans le monde : Bali s'avere etre un inepuisable vivier a balades motorisees. Je verrais bien mes motards preferes, Seb et Yannou, ronronner de plaisir sur ces longs et sineux serpents de bitume (desole Mike, Sisi, Ben et Antho, j'ai parle de VRAIS motards!! ;-) ...d'ailleurs, tu as eu ton permis mon Ben???).