dimanche 29 mars 2009

Inde, Khajuraho II

Le 22.03.09
Aujourd'hui, nous visitons les temples des secteurs est et sud.
Nous louons des vélos à l'ancienne, sans vitesse ni confort, des 2 roues lourds et rodés au difficile combat de la route indienne...
Le soleil est déjà haut dans le ciel et dispense sa chaleur étouffante quand nous engageons les premiers tours de pédale...

Un temple, puis un autre, relativement semblables à ceux observer la veille, s'élèvent dans la plaine. Répartis sur différents sites, isolés les uns des autres au milieu de la campagne, leur accès en est gratuit. Pas beaucoup de touristes ; ils se satisfont probablement de l'enceinte principale, ou tout simplement, se méfient de la chaude atmosphère qui assoupit toute chose, les gens comme les bâtiments.
Nous tournons à nouveau autour des fresques, voyeurs touristiques que nous sommes, à la recherche de ces petites scenettes salaces qui s'embrasent au soleil. Nous admirons encore la qualité des sculptures dressées sur chaque façade.
Puis nous quittons les sanctuaires pour retrouver la vie quotidienne d'un village ancien, Old Khajuraho, en appréciant la fraicheur des petites venelles, le calme et les couleurs des maisons. Celles-ci, principalement en pisé ou en terre cuite, sont recouvertes d'enduit de différents tons qui s'illuminent dans la lumière. Des jeunes, en vacances, se proposent de nous faire faire une petite visite des lieux. On apprend, au cours d'un discours maintes fois répété à des touristes égarés, quelques principes de vie qui régissent le village. Ici, le système des castes est encore en application (à moins que ça ne soit que pour faire s'étonner l'étranger puisque les castes sont censées être abolies partout en Inde...), en tout cas, on en voit les traces : des sortes de frontières, comme des dos-d'âne, adossées à un point d'eau, sillonnent les rues en indiquant les différents secteurs. Une fois franchi le petit monticule, il est interdit de toucher une personne d'une autre caste.
Auprés des portes, on peut également lire sur les murs, inscrit à la peinture, les dates de vaccination des enfants contre la polyo.
Sur les seuils, on utilise de la bouse de vache et de la terre, comme décoration, mais avant tout pour éloigner les moustiques et pour attirer la bienveillance sur la maison...

Nous repartons et poursuivons notre route à travers champs. Il fait toujours aussi chaud !! On passe un nouveau village où nous devenons l'attraction du jour. Les enfants nous entourent, les hommes nous posent des questions. Les questions récurrentes qui reviennent bien souvent sur les lévres des Indiens : "D'où venez-vous ? Etes-vous marié ?" La réponse négative à la dernière interrogation surprend dans la plupart des cas et entraine des "pourquoi ?" interloqués ou dubitatifs... Il est vrai qu'ici, le mariage n'attend pas forcément le nombre des années, et encore moins les sentiments...
On laisse ces villageois souriants et accueillants à leur quiètude de fin de journée et continuons encore jusqu'à des chemins en terre au milieu de nul part. Sans carte ni point de repère, nous demandons la direction de Khajuraho à un paysan. Il ne parle pas anglais mais comprend notre désarroi et se propose de nous emmener sur la bonne route. On le suit. Mais pris d'une soudaine inquiétude quant à la compréhension de notre requête par le moustachu hindou, sans lampe ni carte pour le cas où..., il nous semble plus sage de rebrousser chemin. Nous abandonnons donc là notre guide, les bras ballants et les yeux incrédules de voir notre réticence prendre le pas sur sa bonne parole.

Nous faisons demi-tour et rentrons à Khajuraho juste avant la nuit, épuisés par cette longue journée à bicyclette...

C'est encore une terrasse sous les étoiles, dans un restaurant italien, le Mediterraneo, qui nous accueille pour nous délasser et reprendre des forces aprés cette chevauchée cycliste.

Aujourd'hui dans le monde : ...

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