samedi 31 janvier 2009

NZ, Wellington

Le 01.02.09

Je me reveil au bord du lac Wairarapa, bouscule par les rafales de vent qui balaie le ciel et la surface de l'eau.

Apres avoir joue les Robinson, completement isole pour une nuit agreable sous la voute celeste, sans bruit, sans voiture, sans personne autour, juste en pleine nature, je recupere la route et pars en direction de Wellington, a la pointe sud de l'ile du Nord...

Je traverse les montagnes sur la tres jolie route numero 2 (la wine road, la route des vignes) qui m'emmene depuis Napier, et penetre dans la capitale du pays, 481.900 habitants.
La visite de la ville commence par le Te Papa National Museum. Un musee gratuit consacre a l'histoire de la Nouvelle-Zelande sous toutes ses formes : geologiques, politiques, immigrations, faunes, flores, arts, origines maori. Tres grand et tres interessant. Il y a meme un specimen rare de pieuvre geante de plus de 4m de long et la reconstitution d'un tremblement de terre (1995). Dans un batiment moderne, desservis par des technologies rendant la visite interactive, le Te Papa vaut le detour.

Par contre, la ville, comme Auckland, ne me laisse pas une impression imperissable...Il y a tout de meme une belle vue depuis le mont Victoria, un lookout, comme on dit ici, qui permet de survoler la baie, le port et toute l'agglomeration repandue sur les collines alentours.

Je stationne pour la nuit en face de Wellington, de l'autre cote de la baie.

Aujourd'hui dans le monde : pour repondre a Monsieur Nicolas Martin et a Madame Lucile Martin, nee Breteau (waoo! ca pete comme intro!), toutes les citations mentionnees dans ces pages sont authentiques...Pour le reste, vous pouvez toujours vous renseigner aupres de Monsieur Vincent Martin, ne Martin, qui s'est bien foutu de moi en son temps, concernant le sujet...

vendredi 30 janvier 2009

NZ, Napier

Le 31.01.09

Napier, 58.000 habitants, tranquille bourgade a l'esprit tres provincial, a ete en grande partie demolie le 3 fevrier 1931 par un tremblement de terre. La ville s'est rapidement reconstruite, dans un style art-deco typique des annees 30, qui subsiste encore aujourd'hui dans les frontons des petites facades du centre-ville.

La vie commence a s'animer vers 10.00am, dans les rues commercantes et le long de la Marine Parade, la longue avenue qui borde la mer. Les lignes se tirent a l'infini, l'horizon du ciel rejoint la le trait lointain de la mer, qui se meurt sur la plage de galets gris.

La region de Hawke's Bay est egalement reputee pour ses plaines viticoles que je traversent avant de poursuivre mon chemin vers le sud.
Tiens, La Minouchette a regurgite le CD !...Mais ce n'est pas pour autant que le lecteur fonctionne. I-pod...

La route...

Jose Gonzales, Heartbeats...Cocorosie, Lyla...Eddie Vedder, Long Nights...Vitalic, Trahison...Leonard Cohen, Suzanne...Beirut, Nantes...Dominique A, Dans un camion...Sebastien Schuller, 1978...U2, Bad...Marvin Gaye, Sunny...Radiohead, Nude...Cocosuma, The Servant...Interpol, Pioneer to the falls...Aretha Franklin, I say a little prayer

Des collines, des montagnes.

Elvis Presley, In the ghetto...Alain Bashung, Angora...Ray La Montagne, I still care for you...Luke, J'aurai aime te plaire...Coldplay, Don't panic...Radiohead, Reckoner...Cat Power, The Greatest...Gonzales, Armellodie...The Cure, Pictures of you...Devendra Banhart, Koreandogwood...U2, "40"

Des vaches, des moutons.

Death Cab for Cutie, A lack of color...U2, Mothers of the disapeared...Bach, Cello Suite 1 in G, Prelude...Damien Rice, The Blower's daughter...Sebatien Schuller, Where we had never...Gonzales, Manifesto...Van Morisson, Astral Weeks...Radiohead, How to disappear completely...Canned Heat, Going up the country...Cocorosie, Good friday

Une maison, un nuage.

The Rolling Stones, Monkey Man...Jeff Buckley, Hallelujah...Jacques Brel, Le plat pays...Israel Kamakawio'ole, Somewhere over the rainbow...Alain Bashung, Sur un trapeze...U2, Promenade...Aaron, U-turn (Lili)...Coldplay, Lovers in Japan...Cyrz, Le ciel des amants...Sebatien Tellier, La ritournelle...Air, Highscool Lover...The Cure, Cut here...Ray La Montagne, A falling through...Gonzales, Gogol

Une route le long d'un lac, le Wairarapa, belle, calme. Sur ma droite, des collines vertes par endroits, dessechees a d'autres, mais partout baignees du soleil couchant. Un coin pour la nuit, seul, tranquille. Le lac. Le feu.
Je suis loin du jeune heros de Into the wild (Quoi???!! ami lecteur, tu n'as pas encore vu ce film somptueux??!! coures-y vite, mais attention, ami! cette seance necessite au moins un grand ecran...), pourtant la nature est tout autour de moi. Souffle du vent. Bruit des animaux. Extinction de tous les feux, ma frontale, le foyer, le soleil...
...Fin de la route...


Aujourd'hui dans le monde : une grande pensee au p'tit couple de neo-parisiens, Emilie et Damien. Bonne cremaillere, bonne installation. Bonne soiree de OUF! et biz a tous ceux presents ce soir. Annoncez-moi un mariage et un bebe a mon retour, qu'on fasse une grosse fete!!!!!...

NZ, Tongariro National Park

Le 30.01.09
Depart du lac Taupo a 7.00am.
La journee s'annonce belle, encore une fois.
Je roule en direction du Tongariro National Park, au sud-ouest de Taupo.
Aujourd'hui encore, sans savoir ce que je vais decouvrir, je me laisse guider par mon instinct, au gre des paysages qui defilent et des virages qui deroulent.
Je survole des terres vierges, desertes, des collines et a nouveau un lac, tandis qu'au loin, des montagnes commencent a grossir a mon approche.
Je continue jusqu'a Whakapapa, au pied de la montagne Ruapehu, le plus grand domaine skiable du pays. Parmi ses cimes volcaniques ou s'accrochent encore quelques langues de neige blanche, le site est magnifique.
Il est 9.00am et je suis seul a prendre un des tous premiers remontes-pente vers les sommets. Une derniere remontee mecanique, puis je poursuis a pied ma cordee solitaire, moi devant et... moi derriere. La face nord s'ouvre toute grande et terrifiante, aussi haute que le thermometre est bas. Au premier camp de base, il ne fait plus que 2 degres, mais je m'accroche. Une heure d'ascension plus tard, on frole les -10 degres, et c'est au camp de base numero 2 qu'une terrible tempete de neige, inattendue en cette saison, s'abat sur moi. Malheureusement, je ne suis pas equipe pour contrer ces rudes conditions climatiques...Mais a aucun prix, je ne ferai demi-tour si pres du but. Je repars. Je suis gele ; mes levres se fendillent comme du verre. Chaque pas est une victoire, chaque respiration, une souffrance. Il me faut encore 2h pour apercevoir a travers les bourrasques de vent et les flocons geles la pointe aiguisee du sommet tant espere. Et c'est avec une rage decuplee, que dans un ultime effort j'accede au toit du monde. Maurice Herzog, mon pere spirituel, aurait ete fier de moi. Je me trouve a 6254m et je couve du regard ce que je peux distinguer au travers des rafales. C'est quand je redescends au second camp de base que les choses se compliquent...Apres une longue etude de son diagnostic, le docteur suggere tres fortement de m'amputer de 2 orteils du pied droit. Je lui dis : "Ecoute, Jean-Francois, ces orteils appartiennent autant a ma mere, qu'a mon pere et a moi-meme ; tu ne peux pas faire ca..." Il compatit, cede devant ma requete, et je sauve mes petits moignons mortifies...
Bon, d'accord! j'en rajoute un peu...Je me suis encore laisse emporte par la prose litteraire qui me cheville les orteils! Pas de petits doigts de pieds geles, un temps MAGNIFIQUE! et une ascension ROYALE!
Voila la veritable histoire que j'm'en vas vous conter...
Apres les remontes-pente, donc, j'attaque le pic du Te Heu Heu, a 2755 m (4m de plus que son voisin, le Paretetailonga ; mais 42 m de moins que le sommet le plus haut du Mont Ruapehu, le pic Tahurangi, a 2797m). Une bonne grimpette, a la verticale, dans les cendres et les roches volcaniques, absolument seul au monde, a travers des cretes et de la neige compacte.
A mi-parcours, la vue est deja magnifique et je me pose meme la question : a quoi bon continuer? Mais hesiter, c'est deja regretter. Alors j'en rajoute une couche, et dans un dernier effort, j'atteins le sommet, la cime, le top, le point ultime, le Parnasse, l'absolu !
Et je ne regrette absoooolument pas! C'est assurement l'un des grands moments de mon petit voyage. Je suis tout seul a contempler l'immensite, les volcans (le Ngauruhoe, majestueux) et les lacs alentours, les cretes enneigees et les plaines desertiques. Il fait tres bon, le ciel est degage et offre un panorama a 360 degres sur d'infinis horizons. Il n'y a rien, pas une trace de vegetation, pas d'animaux a part quelques mouches, que des pierres volcaniques.
Pendant les 45 minutes de mon immersion sur mon toit du monde a moi, le silence n'est rompu que par le moteur des avions de tourisme qui survole ce site splendide. Je ne sais pas ce que cela vaut d'ou ils sont, mais de mon poste d'observation, je suis le roi!!
Descente.
Je croise mon premier congenere, 2h45 apres mon depart. L'envie de partager ce que j'ai vu (et oui, on a beau voyager seul, le partage est essentiel...) me pousse a l'encourager et a poursuivre son effort. Mais je crois qu'il n'a pas besoin de ca. L'i-pod a bloc dans les oreilles, il repart.
Et moi, je continue a descendre a bonne allure, assurant mes pas dans l'epaisse couche de cendre qui amortit chaque reception.
Plus je regagne le plancher des vaches, plus je croise du monde, des petites cordees, des solitaires, sans pour autant que ce soit la foule.
J'arrive enfin au chalet ou je me regale d'un chocolat chaud bien merite.
WAOOOO!!!! c'etait le pied!!
Un ilot dans les nuages plein la tete, de l'infini plein les yeux, je recupere La Minouchette (qui a grand soif de petrole), et fonce vers l'au-dela.
Je m'arrete quelques instants pour contempler une magnifique cascade sur la Whakapapa River, des trombes d'eau perdues entre les arbres et le ciel. Puis je refais le chemin inverse jusqu'a Taupo, admire une derniere fois le lac, a l'endroit meme ou je m'etais installe pour la nuit, et prends la direction de Napier, sur la cote Est de la NZ.
Une route bien tracee m'emmene a travers collines et montagnes, sous le soleil toujours present, jusqu'a ce port de 58.000 habitants sur le Pacifique.
Il est 18.00pm quand je penetre dans Napier et tout semble deja eteint...
Sur un parking, devant la mer, je finis la journee fatigue, mais heureux. Et c'est bien la l'essentiel!!!...

Aujourd'hui dans le monde : les routes de Nouvelle-Zelande sont tres agreables a parcourir ; de bonne qualite, avec des airs de repos frequentes, pas trop de circulation, avec des trajets relativement courts (superficie de la NZ = 268 680 km carres -je n'ai pas le petit 2 sur mon clavier!!!), mais surtout, elles sont bordees de paysages grandioses!!!!

jeudi 29 janvier 2009

NZ, Rotorua-Taupo

Le 29.01.09
Reveil a 6.00am sur le lac Okareka.
A travers les brumes matinales en suspension sur les eaux calmes du lac, les ombres fantomatiques des canards et des cygnes glissent comme des apparitions improbables d'un reve du Loch Ness reapparu...
Les paysages s'ouvrent a ceux qui savent en profiter tot...Et, une fois n'est pas coutume, je delaisse mes inlassables coucher de soleil, pour admirer un MAGNIFIQUE leve!
A part un courageux skieur d'eau douce et des pecheurs, je suis quasiment seul. Et cette region des lacs vaut vraiment le detour : elle est delicieusement belle.
Je pars pour le lac Tarawera, plus vaste et tout aussi somptueux. De petits pontons en bois, comme un appel pour le grand large, agrafent ses rives calmes et tranquilles qui semblent gagnees par une quietude eternelle.
A la suite d'une famille, monbreuse et bien matinale, je me baigne dans ses eaux transparentes et douces. Une absence de sel bien appreciable...
Puis je me balade 1h autour du lac Tikitapu (Blue Lake), perche sur ses flancs, dissimule par le feuillage fournis des arbres. Malheureusement, le dernier tiers du walkway s'effectue le long de la route, a 2 pas du lac, mais sans qu'on puisse l'apercevoir...
De l'autre cote, le lac Rotokakahi, le Green Lake.
Petite precision : je fais encore plus fort qu'en Australie, et me balade au pays des verts paturages sans aucun guide, juste une carte routiere et quelques images pour touristes. Mais comme disait Johnny Haliday en 1998, "l'aventure, c'est l'aventure", et avec une bonne dose d'intuition, un peu de bon sens et l'oeil aux aguets, on finit par tomber sur des panneaux prometteurs et des surprises interessantes. Chaque jour n'est-il pas la promesse d'une nouvelle surprise? Chaque virage, la promesse d'un nouveau tournant ? (je vous laisse reflechir a la derniere, elle est tres fine...!!).
C'est sous la gouverne d'une telle philosophie qu'en sortant de Rotorua, je me laisse entrainer par le panneau "Te Puia". Non pas que je parle maori, mais au regard des indications, cela me parait etre un parc interessant. Et en effet, il a plein de choses a voir sur ce site naturel...
Tout d'abord, la maison du Kiwi. Dans une atmosphere nocturne, recreee sous verre et sous spots artificiels, j'apercois le petit animal (et non pas le fruit...). Une petite boule de plumes brunes qui fouille de son long bec le sol et les troncs d'arbres. J'en profite avec grand interet, car ce n'est pas evident d'approcher l'embleme de la NZ, mais surtout, c'est une espece en voie de disparition.
Plus loin, le geyser Pohutu, un des plus reputes du pays, crache son eau chaude vers le ciel. Son jet peut parfois atteindre jusqu'a 30m, et la, sur quelques saillies bien explosives, il n'est pas loin de tutoyer son record. Un spectacle son, odeur! et lumiere eblouissant! Et oui, le jet fuse en l'air dans de grands "pschiiiit", tandis que l'odeur de souffre et d'oeuf pourris (qu'on sent jusqu'en ville...) attaque les narines et que les couleurs jaunes, blanches, et grises des rochers sulfates donnent un air d'ailleurs a ce site superbe.
Le parcours se poursuit avec des mares de boues grises (kaolin (blanc) + particules de sulfure (noir) = gris), de 90 a 95 degres, et de grosses bulles qui cloquent a leur surface.
Il y a meme une mare de cuisson que je decouvre au detour d'un chemin en voyant pointer la toque d'un chef! Il s'affaire a preparer quelques menus mets a ses convives a partir de la bouilloire naturelle.
Autre centre d'interet, le concert du jour, sur le site authentique du Marae Rotowhio. "Un accueil maori traditionnel" pour quelques chansons et danses du cru. Certes, servies sur l'autel du tourisme en bus (un car remplis de Chinois se deversent dans l'enceinte...), mais tres interessant. A part le Haka effectue par les All Blacks avant chaque coup d'envoi, ou les tatouages aux symboles esoteriques, je ne connais rien a la culture maori. C'est donc avec de grands yeux et des oreilles toutes ouvertes que je regarde des danseurs et des danseuses pousser haut la chansonnette, au son d'une guitare et de batons de bois, dans des simagrees tres marquees, en tirant la langue, les yeux exorbites, les sourcils fronces. Legerement vetus, pares de jupes de paille et de plumes, ils effectuent des danses guerrieres armes de batons, des chants amoureux rappelant Romeo et Juliette (mais la fin est plus belle...), et bien sur, les hommes ne manquent pas de faire vibrer le fameux Haka de cris et de regards rugissants. Frissons garantis! Certaines danses, certains chants, les costumes, ne sont pas sans evoquer pour moi les vahinees polynesiennes ou hawaiennes. Il faut dire qu'il s'agit de la meme region, et probablement des memes origines culturelles...
Apres cette impregnation haute en couleur, je rejoins La Minouchette et quitte cette magnifique region des lacs.
Direction Taupo, un peu plus au sud, encore...
Sur la route, je m'arrete aux Huka Falls, les rapides de la riviere Waikato ; des eaux d'un bleu royal, toutes transparentes, qui ecument avec rage et force bouillons. Dans la lumiere du jour qui se meure, le spectacle est agreable.
Le dernier rayon de soleil, quant a lui, je l'observe au-dessus de l'immense lac Taupo, le plus grand du pays, loge dans le cratere d'un ancien volcan, avec au loin les silhouettes endormies des premieres cimes pointues...

Aujourd'hui dans le monde : certains pourront toujours se dire que voyager sans guide, c'est le risque de passer a cote de plein de belles choses...Il va de soit que de toute evidence, je ne pourrais pas tout voir. Alors, pourquoi pas, pour une fois, tenter une nouvelle aventure et suivre le precepte de Gao Ximgjian : "Le vrai voyageur ne doit avoir aucun objectif"...

NZ, Rotorua

Le 28.01.09
Arrive a Port Jackson, on se trouve au bout de la route. Je fais donc demi-tour en repassant par la ville de Coromandel.
Puis ce sont Whitianga, Hot Water Beach (mais je n'ai pas trouve les eaux chaudes sur la plage...), Whangamata, Katikati, Tauranga, Mount Maunganui, Te Puke, qui s'enchainent comme des perles sur le ruban bitume. Entre temps, La Minouchette, gourmande, reussit a avaler un de mes deux CD et ne semble absolument pas dispose a le recracher...J'ai 22 jours de route, et j'espere que d'ici la, elle aura finit sa digestion...!
Enfin, je parviens a Rotorua.
Je me pose pres du lac Okareka (que j'ai mis un temps fou a trouver...Il semblerait que ma carte de NZ, waterplouf et tout et tout, achetee a Sydney, ne soit pas terrible...).
Une petite baignade dans les eaux claires du lac pour me remettre d'une bonne journee de voiture, un coucher de soleil pour satisfaire mes yeux toujours emerveilles de ce spectacle, et je me couche avec les poules, a la nuit tombee, vers 21.30pm.

Aujourd'hui dans le monde : Ma foi, un bien joli pays qu'ils ont la, les Kiwis...Tiens, en parlant de kiwis, il faudrait peut-etre que j'en goute un ou deux...

dimanche 25 janvier 2009

NZ, la peninsule de Coromandel

Le 27.01.09
Je vois enfin le 4eme bonhomme de la chambre, un Chilien desargente qui, pour renflouer ses bourses assechees (attention! ne pas confondre le type de bourses, ni le type de secheresse...) travaille dans le backpack.
Les 2 Allemands sont sympas. Ils debarquent d'une petite ville a cote de Dortmund, restent en NZ 3 mois et vont tenter de travailler dans une ferme afin de parfaire leurs connaissances du monde agricole qu'ils etudient.
Je pars chercher ma voiture. Charge de mes deux sacs, je traverse Auckland, direction A2B car rental ou j'ai loue la bete...Je discute avec le prepose qui gentiment me fait remarquer qu'ils ne comptent pas les demies journees. J'ai reserve de 10.00am aujourd'hui a 13.00pm dans un peu plus de 2 semaines...A 3h pres, c'est ballot! je laisse donc mon bardage, pour economiser une journee de location et retourne roder en ville.
J'en profite pour franchir une etape de plus dans l'incroyable et folle equipee qui se profile a l'horizon, et je me munis d'une casserole et d'un rechaud. Oui! un rechaud pour en finir avec les chips et les sandwiches, et enfin mettre du beurre dans les epinards : avoir de l'eau chaude pour mes nouilles asiatiques hiophylisees (et pour mon the, de temps en temps...). Bref, comme dirait un certain Patrick (Chirac), "le camping, c'est mon dada".
Retour chez le loueur.
On m'octroie une Toyota Corolla, gris-brun, certe pas de la derniere generation, mais qui sera parfaite pour m'accompagner on the road again. Elle affiche deja un bon 192.077 km au compteur, est automatique, n'a pas de vitres electriques, a une radio antique mais avec CD, n'a aucune reprise. Ca suffira amplement a mon bonheur.
Je la baptise La Minouchette, en souvenir d'un trip andalou et familial (bien qu'a l'epoque, ma belle-soeur ne l'etait pas encore...) avec Lulu et Nico, une balade sous le soleil espagnol, a l'ancienne.
Une fine pluie s'invite pour mes premiers tours de roues que je dirige vers Coromandel Peninsula, a l'est d'Auckland, dans le Golfe d'Hauraki.
Une tres jolie route le long de la mer, a 10m de l'eau, sous la bienveillance d'arbres centenaires et tortueux et entouree de collines vertes a l'herbe rase, ou broutent moutons et vaches. Un chemin en terre me mene jusqu'a Port Jackson, une belle plage avec un camping peu cher et peu frequente, un lieu parfait, face a la mer, pour etablir mon premier camp de base. Je sors les ustensiles de guerre pour me preparer un petit saute de veau a l'echalotte et a la creme fraiche. Malheureusement, j'ai oublie le sel, alors je me rabats, le ventre triste, sur mes nouilles epicees.
Le vent souffle.
Allez zou! au lit...enfin, plutot, a la banquette arriere!!...

Aujourd'hui dans le monde : juste une petite gueulante, rien que pour la forme...! Ma formidable banque, la Societe Generale pour ne pas la nommer, m'a ponctionne sur mon compte, pour le mois de decembre, rien moins que 55.85 euros de frais de retrait hors zone euros...Je veux bien ne pas jouer les naifs et croire qu'il y a des frais de dossiers, mais ces derniers ne doivent pas etre bien lourds etant donne que tout est informatise. Alors, si c'est pour assurer les salaires mirobolants des patrons de la finance, pour renflouer les 3 milliards de mister Kerviel, pour compenser les pertes du aux placements douteux dans la bourse outre-Atlantique ou pour gonfler des C.E. deja plein aux as, j'ai juste envie de dire : "M...!!". Voila, c'etait le coup de gueule du jour...(d'ailleurs, P'pa, si tu peux voir avec ton charmant banquier, qui est aussi le mien, la facon de reduire ces couts exorbitants, quitte a menace d'aller voir la concurrence, je te laisse carte (de credit) blanche...). Bien sur, toute personne employe a la SG a un droit de reponse dans ces pages...
Enfin, en reponse aux questions du dernier post : un backpack est une sorte d'hotel a petit budget pour les aficionados de la route de toutes sortes. Et pour le break, j'y ai bien sur pense, mais il n'y en avait plus...