A peine débarqués du train, nous prenons un rickshaw pour partir en quête d'un hôtel. Nous nous fions au Routard, bien que le conducteur, accompagné de son accolyte, nous conseille ses propres adresses. On circule dans les rues déjà mouvementées de la ville, dans ses petites venelles odorantes et pleine de charme. Malheureusement pour nous, aprés une, deux, trois guest-house, tout semble plein.
Varanasi tire son nom de deux cours d'eau, le Varuna et l'Assi, qui se rejoignent dans les environs ; une cité nommée par les étrangers Bénarès, apparemment issu d'une déformation de la prononciation du nom original... Varanasi est le centre vital de tout Hindou, c'est la Mecque, la Rome de l'hindouisme.
Nous nous baladons l'aprés-midi dans les petites venelles piétonnes, à l'abri du soleil, où nous croisons une grande foule d'Hindous, de Musulmans, de touristes, de carioles, de boutiques, de vélos, de chiens harassés par la chaleur, de chèvres, de vaches. Ces dernières sont bien portantes. Certaines sont même énormes et occupent une bonne largeur des petites rues.
Les touristes, jeunes ou moins jeunes, pour la grande majorité, se drappent aux couleurs locales. Ambiance baba-cool dans les vêtements et les cheveux, avec des coupes qui oscillent entre dread-locks et crâne rasé, houpette et queue de cheval effilée.
Le son des sitars, des tablas et des chants indiens émanant des échoppes de musiques accompagnent notre déambulation. L'ambiance est vraiment suave et agréable...
Le soir, nous assistons à une cérémonie au bord du Gange. Une grande foule de pratiquants et de touristes (perdus entre les Hindous, ou assis dans des barques en bois sur le fleuve, en vis-à-vis des marches) participent aux chants, aux rituels et aux prières des religieux. C'est coloré, c'est envoutant, c'est reposant... Juste une soirée calme et sereine, dans la vie de la Cité millénaire.
Au loin, des bûchers continuent de s'embraser...
Nous prenons ensuite la route, dans le cahos d'une circulation incroyablement dense et bordélique (si vous me passez l'expression...), d'un délicieux restaurant. Situé dans un hôtel, c'est probablement le plus chic que j'ai fréquenté au cours de ce voyage indien, et assurément le meilleur. Nous festoyons de naan, de malai kefta, de chiken masala, de banana lassi, tout en fêtant la bonne nouvelle de l'affectation acceptée d'Emilie dans l'Académie qu'elle avait réclamée. La grande classe pour finir une journée merveilleuse !!
Aujourd'hui dans le monde :
MISE AU POINT - La description de l'Inde que je vous dresse depuis quelques jours déjà pourrait vous sembler tristement lugubre si on s'arrête aux seuls détritus, à la pollution, à la misère, aux bouses de vaches, et autre manque d'hygiène. C'est toute l'antinomie, toute la contradiction de ce pays : je serai incapable de dire à quiconque "n'y allez pas, c'est trop fou"! Au contraire, "allez-y!!!" parce que c'est fou, parce que c'est merveilleux, envoutant, simplement beau, imprégné de mille cultures ancestrales, parce que c'est rude, sincère, déchirant, parce que c'est cahotique et émouvant. Une expérience qui charme ou effraie, mais qui ne laisse pas indifférent...
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