lundi 17 novembre 2008

Pattaya, la deroutante



Pattaya, le 17.11.08
A 8.00am, je monte dans un gros van rutilant a 12 places pour rejoindre Pattaya, sur la cote sud-sud-est de BKK.
Apres le train-train du chemin de fer, cette fois j ai droit au pilotage rugissant du Fangio national, faisant hurler les cylindrees et collant a 160km/h le cul de nos paisibles predecesseurs pour les faire deguerpir au plus vite du chemin tout trace de notre folle cavalcade...
J avai decide d aller a Pattaya, sans connaitre, parce que j avais vu les billets d avion Pattaya-Koh Samui moins chers qu au depart de BKK et parce que je voulais avoir un bref apercu de cette partie de la cote.
Premieres sensations etranges : j ai le sentiment de me trouver ds une ville pour vieux occidentaux croupissants. C est incroyable le nbre de personnes, entre 50 et 65 ans (meuh non, les parents, on n est pas vieux a partir de 50 ans, c une image...), que je croise, se promenant la plupart du temps seul. Nous sommes le matin; il en sera differemment l apres midi ou au bout des bras de ces memes gens se trouvent bien souvent des Thailandaises...Sont-ils la pour profiter d une retraite doree ou pour taquiner la coquine ou les 2??? Voyageant seul, j espere qu on ne m assimilera pas a cette douteuse categorie de touristes...
Arrivee a l hotel Honey Inn a 10.00am. La chambre est nickel (je n en connais pas le prix puisqu il fait parti du tarif global de mon excursion made in TAT, mais jai du la payer une petite fortune...et les personnes de l accueil ne voulant pas me dire ce que vaut ma room 222...me serai-je fait entuber??...).
C est peut etre pour la commission qu il touche que l incontournable mister Jeffreys de chez TAT a insiste pour que je passe 2 nuits a Pattaya. Franchement, 1 journee m aurait suffit. Mais bon, j en profiterai pour recharger les batteries et disserter sur cette bourgade de 85.000 ames qui ressemble de plus en plus a la Cour des Miracles...Il y aurait moulte matiere a ecrire une nouvelle Comedie Humaine sur cette Sodome et Gomorrhe moderne, ou quantite de theses sociologiques ou anthropologiques...

Infos prises aupres de mon cher guide Lonely Planet, Pattaya a construit sa reputation en partie grace au GI s qui, durant la guerre du Vietnam, venait y chercher douceur de vivre, reconfort moral et physique...Aujourd hui, les yankees sont remplaces par des quinquagenaires et demi (ils forment le gros de la troupe), bedonnants et semblants jouir au mieux de cette cite balneaire pas tres belle, qui se construit de partout, et ou l alphabet syrillique florit gentiment sur bon nombre de panneaux, montrant ainsi la grande migration russe que subit Pattaya.


J ai marche en debut d apres midi ds la fameuse rue, Walking Street, haut lieu de l encanaillement par excellence...Deja, on sentait les relents d exces de la veille et imaginait sans mal les futurs eclats des lupanars ouverts a tout vent...J ai hate de visiter tout ca de nuit, voir comment se developpe ces activites nocturnes pour matadors bodybuildes au regard concupiscent degoulinant de bieres et de sueur (bon, OK, j en rajoute un poil pour la prose litteraire, mais pas tant que ca! LOL...on verra ca ce soir...).

Et pas 50 m sans etre interpelle par un `Taxi , Sir?` ou encore, `Massage?` ou `Ouere dou iou come frome, sir?`

Et ce n est pas fini...au-dela de ca, des quartiers sont bien identifies : pour les homos, pour les fameu(ses)x ladyboys (un lieu de debauche, vous dis-je!!!), mais qd meme aussi pour les resto de fruits de mer...:-). Les Indiens, nombreux, se sont quant a eux appropries le marche de la couture sur mesure, ses fameux `Tailors, for Lady and Gent`.

Vous vous rappelez sans doute de Richard, le Quebecois ampute d une jambe et rencontre a Ayyuthaya. Mon bon ami Ricardo avait alors eu la joyeuse idee a l epoque de me donner les coordonnees d une de ses copines a Pattaya, Emma. Je suis donc passe la voir, a son boulot, un shop de travel et d internet qu elle tient avc son compagnon, un Irakien du nom de Sam. Tres accueillante, Emma me propose de venir le soir meme pour feter l anniversaire de son amie Fala, 29 ans ce jour, et bossant juste a cote ds un salon de massage et de coiffure.
Petite soiree sympa donc, devant la vitrine de l echoppe encore ouverte. Nous sommes en petit comite (expatriees depuis BKK, les 2 copines ont peu d amis sur Pattaya), Emma, Fala et moi (Sam tient la boutique), bientot rejoint par...Philippe.
Philippe, la petite cinquantaine qu il porte beau, surement grace a sa presence assidue ds les salles de muscu, le regard bleu sympathique, le cheveux court et grisonnant, ressemble a une version delocalisee d un Franck Dubosc dans Camping. Avenant et affable, il me raconte sa vie sur un ton desinvolte et badin ou on sent percee une nouvelle jeunesse dans ses yeux petillants.
Ancien policier nouvellement a la retraite, apparemment divorce ds la douleur, il est venu trouve reconfort a Pattaya. Et pour le coup, il compte bien s y installer, ayant rencontre une compagne du cru, Nut, 35 ans et en paraissant 25 (ce n est pas evident, a 5 ans pres, de donner un age aux Thaies...)...Il m explique un peu la vie d ici, le salaire que gagne en moyenne sa copine par mois (elle est masseusse-attention, qd je parle de salon de massage et de masseur, n allez pas forcement imaginer des choses salaces, le petrissement du corps etant ici une chose tres rependue), soit 12000B les meilleurs mois (env. 250 euros), un petit rien qu il compte lui pourvoir pour la faire arreter de travailler (env. 13h par jour). Il me raconte sans vergogne et avec bcp d humour ses premieres soirees ole-ole ds Pattaya avec son ami francais, le rapport existant entre ces occidentaux, les Phalongs, et les Thailandaises, qu ils vont pecher un peu partout pour un accompagnement tout frais (et tout frais) payes journalier.

Un enorme gateau glace vient refroidir les 29 bougies, et nous voila parti pour la boite si bien nommee, le Lucifer, au coeur de Walking Street. Philippe reste a quai. Ambiance legerement gothique, musique a fond.

Walking Street s est bien transforme depuis que j y suis passe cet apres midi; une grande populace l a envahie, des neons jutent les clignotants Go-Go bars et autres Discotheque, les ladyboys vous balancent du `Hello you` de leur douce voix male, ca titube, ca hurle ds les ampli, ca picole, ca se tremousse, ca n arrete pas, et les gens en redemande, et ce, depuis plus de 40 ans...

Nous terminons la soiree par un billard. Fala, fatiguee, nous laisse et part dormir ds sa...boutique. Sam, Emma et moi, prenons sur place une 4eme partenaire pour une partie en double. Probablement une fille de joie qui, ma foi, manie avec une grande dexterite la queue (de billard, bien sur...).

Cette premiere journee a Pattaya m a fait vivre moultes emotions au coeur de ttes ces tentations lubriques. Car, ne tournons pas autour du pot, Pattaya est un immense bordel a ciel ouvert, en perpetuelle activite, ou hommes et femmes viennent chercher douceur de vivre et nouvelle jeunesse, a des prix defiants tte concurence. Je suis desole pour les ames sensibles, mais je parle de ce que je vois, et la vie n est pas toujours qu un long fleuve tranquille...Comme le disent si bien les tee-shirts pour touristes, `Good Guy goes to Heaven, Bad guy goes to Pattaya`...

Sur ce, bonne nuit...

Aujourd hui ds le monde : ...Ah, Ah me direz-vous, mais est-ce que parmi ttes ces lubriques tentations, notre bon Philippe, qui n est pas un saint, s est envoye une partouze geante pour la modique somme de 150B?????...et bien, ...Ah. flute!...la connexion internet va couper...see you :-)



1 commentaire:

Cha a dit…

Pour repondre a ta question, non nous n'y sommes jamais alles sachant qu'on trouverait exactement ce que tu as decrit!!!!
Par contre on a beaucoup fait phuket (fuket pour les intimes)et attends toi a un retour en arriere ou un pattaya bis...a peu de chose pres!!!
Enfin la cote est superbe et la balade en moto obligatoire!!!
J'espere t'y voir, je t'envoie nos details de voyage des qu'on a les billets...et oui on veut partir dans 3j mais on a tjs pas booke de vols...lol zoub