Je dors juste au-dessus du Lake Pukaki, le grand lac qui m'emmene vers le Mont Cook.
Un reveil en douceur apres une nuit un peu froide, un petit jour lentement rechauffe par un soleil levant qui s'amuse des nuages devalant les collines et les montagnes.
Je roule encore une demi-heure, et me retrouve au Mount Cook Village, a 762m, ou apres quelques informations glanees au Visitor Centre, j'attaque a 9.00am une bonne partie de grimpette en direction du Sealy Point, sur les flancs du Mount Hut.
Je bifurque comme indique, mais semble prendre la mauvaise voie. Un couple de jeunes americains (Washington DC) suivent mes pas. Je continue donc. Une barre de rochers et de caillous s'offrent a notre regard. Nous commencons notre ascension, d'abord tranquille, puis de plus en plus ardue. Des parois verticales commencent a se herisser sous nos chaussures. On hesite...et finalement, on se lance! Cela ressemble plus a de l'escalade par moment. Autant enthousiasme par la nouvelle aventure que par l'elan de Kate et Graham (mes compagnons de cordee), je prends les prises avec plaisir, oubliant par moment la precaire situation dans laquelle on se trouve.
C'est a ce moment que je rencontre Theo.
Ca fait plaisir, car cela commencait a faire longtemps que je n'avais pas partager mes expeditions avec des personnes rencontrees sur le chemin.
Theo est un Francais de 19 ans (l'envie d'escapade n'attend pas le nombre des annees...;-), qui vit a Grenoble et s'est reserve une annee sabbatique apres son bac (ca ne me rajeunit pas tout ca!!!). Il reste 6 mois en Nouvelle-Zelande, y travaille de temps en temps pour payer ses trips, profite de la vie, sourit, prend son temps, se debrouille seul. Il me plait bien ce petit!...
Le jeune Grenoblois est courageux, car, comme il me l'avouera plus tard, par faineantise matinale, il n'a pas mit ses chaussures de marche. Il se balade donc dans la caillasse aceree et les chemins pentus avec des Asics, tout ce qui a de plus glissant (ca me rappelle une jeune anglaise en Malaisie, avec le meme type d'equipement pour devaler la boue des Cameron Highlands).
Tant bien que mal et bien fourbus, nous arrivons au refuge, un petit chalet rouge niche dans les nuages.
Cet effort est mille fois recompense par le panorama divin qui s'offre a nous. Une vue a 360 degres sur des massifs eblouissants, des lacs, le Mount Cook, au loin, fier et elance, et les maisons devenues ridiculement petites, en contre-bas.
C'est jouissif de se dire qu'on a monte tout ca. 1000m de denivelle. Pour ma part, en 4h de temps, egarement dans les fougeres rocailleuses et pauses-photos compris.
On arrive aux pieds des montagnes, 6h15 apres mon depart ce matin. Quelle journee!!
Nous sommes extenues. Et c'est avec un grand plaisir que j'accepte de partager le repas de Theo, des fajitas, dans son backpacker. Un endroit charmant, entoure de toutes les merveilles du site. On se prelasse au soleil en revassant a notre periple, et moi, tout compte fait, je me dis que je ne vais pas faire l'ultime troncon de route de la journee qui devait m'emmener en un peu plus de 3h a Queenstown. Juste profiter, me reposer, profiter, profiter, encore...
Apres une pause internet pour mettre a jour le blog, je repars prendre quelques photos et contempler le paysage magnifique de la vallee. C'est la que je m'apercois avoir oublie tous mes papiers au cafe-internet. C'est pas vrai! ca devient une habitude!!...Mais heureusement, comme a Sydney, je retrouve toutes mes affaires, intactes, completes, deposees au comptoir par d'honnetes citoyens...Nous mettrons cette mesaventure sur le compte de la fatigue, ou de ma petite tete dans les etoiles et les nuages...
J'aurai bien aime prendre un lit pour recompenser mes muscles tirailles par l'effort du jour, mais tout est complet pour cette nuit...
Retour dans la voiture donc, ou je finis la journee fatigue, mais heureux!!
1 commentaire:
Toi, tu n'as plus le droit de le dire, mais nous si!! C'est splendide, époustouflant et merveilleux. Ces belles montagnes nous font inmanquablement penser à la Cordillera Blanca péruvienne. Nico regrette encore que tu ne sois pas resté avec nous pour l'admirer, mais tu sembles en avoir trouvé une copie tout aussi remarquable.
Continue de profiter jusqu'au bout.
bises, LM (comme la voiture).
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