dimanche 22 février 2009

Australie, me revoilou !!


Du 18.02.09 au 12.03.09 (ah oui ! quand même...)
(eh bé ! je ne pensais pas susciter autant de passion autour de ma position géographique!! ;-)... Pour tout dire, cela fait aussi du bien de lâcher un peu le blog et de vivre sans écrire au jour le jour ses propres aventures... Je reprends donc, sous la pression populaire (!), et pour apaiser tout mouvement de foule, mon récit laissé en suspens aux alentours du 18 février, dans un aéroport néo-zelandais...)
Je suis de retour à Sydney (fin de l'atroce suspens !!), chez mon inestimable hôte Léo (prononcé ici Lio...), qui me reçoit une nouvelle fois comme un chef avec un grand sourire. Le pauvre ! lui qui pensait enfin être débarassé de tout mon fatras de troubadour...
A l'inverse de Per Oolf Sundman (mais siiii ! vous savez bien, le grandissiiime écrivain et homme politique suédois...), qui annonce fièrement que "faire demi-tour, c'est une mauvaise manière de poursuivre son voyage", je fais de nouveau escale en Australie. Non pas, comme l'ont suggéré mon cher ami Mikaël F. et Les Min. (anonymat oblige...), pour retrouver les douceurs d'une improbable déesse australe (zut !), mais simplement pour recharger la bête sous des contrées hospitalières et ô combien plaisantes...

Je retrouve donc la grande auberge espagnole de Old South Head Road, entre la City et les plages, et les p'tits loups Nicolas, Vincent et Anatole (sans oublier Anita, Anja, Jeanine (All.), Jason et Lizelle (Sud-Af'), Kevin et Marielle (Fr.), Fabio et Roberta (It.), les deux-tiers du XV du Trèfle (Irl.)), et je rencontre Fermin, un autre Français, solide gaillard à l'éternel sourire. Une bonne fois pour toute, je dois me rendre à l'évidence : le monde est décidément bien petit ! Fermin a partagé les joies du base-ball de haut niveau en équipe de France et pour le club du PUC avec Guillaume, un très bon ami d'archi (salut mon Guillaume !!)... Il nous quittera quelques jours après pour partir à la conquête de la Nouvelle-Zélande, seul et en stop...

Pour le reste, je vous epargnerai le "laborieux" quotidien de ma vie dans cette superbe ville, de douces journées qui se dessinent entre :

- plages, toujours aussi bien fréquentées ;-)..., Bondi Beach (prononcée bondaille), Tamarama Beach, Bronte Beach et une petite sortie en bateau-taxi a travers le port et la baie pour rejoindre Manli Beach, au nord de Sydney (prononcée maneli).
Le sable, le soleil et la mer, sur ces rivages australiens bienveillants, favorisent en technicolor et en grandeur nature le culte du corps et du bien-être : on court, on surf, on exibe son bronzage, ses formes et ses tatouages, on marche, on volleye, on pédale, on skate...C'est l'éternelle jeunesse du rêve australien...
- bodysurf, sur des vagues vertes et transparentes, entre les requins (juste avant mon retour, 2 shark attacks, un plongeur qui se fait croquer la jambe dans le port, une première depuis plus de 70 ans, et un surfeur qui se fait emporter la main a Bondi...Depuis, un ado de 15 ans qui, heureusement pour lui, ne se fait que "bousculé" par un grand blanc...c'est les Dents de la Mer ici !!!)

- visites, comme les belles collections du Art Gallery of New South Wales, s'étalant du XVIIème au XXIème siècle, en passant par Boucher, Van Gogh, Delacroix, etc. avec des salles consacrées aux arts aborigènes, asiatiques, ou encore destinées aux visions des artistes les plus contemporains

- promenades, toujours au City Centre, au Royal Botanic Garden, sur le port et sous les coques blanches de l'Opéra, mais aussi sur la côte, la Coastal Walk, en direction du Sud, sous le regard bleu de l'Océan Pacifique, à travers un cimetière aussi marin que celui de Brassens, sur des rochers aussi aiguisés ou polis que les statues de Brancusi, parmi la pesanteur des nuages silencieux et étonnamment rassurant...

- sortie gourmande au Market Fish, accompagné de Vincent, Anatole, Paolo, Patrick et Julia, 3 collègues des 2 premiers (vous suivez??...) et de Léo. Au programme : dégustation de poissons, sashimis, crevettes, calamars, huîtres, etc...le tout, arrosé d'un petit blanc NZ de derrière les fagots, bien goutu !

- farniente et travail de l'éventail pédestre...

- observation admirative des insubmersibles paquebots ancrés dans le port, comme le Queen Victoria ou le Queen Mary II, un spectacle majestueux à deux pas de l'Opéra

- remise en forme (difficile...mais je m'accroche)

- balades, sur Oxford Street et dans le quartier de Paddington aux petites maisons coloniales et colorées, aux magasins fashion et branchouilles, déambulation à travers les étangs, les canards, les cygnes, les ibis, les pelouses et les palmiers de Centennial Park
- repos, quand même un petit peu...

- sorties nocturnes au pas endiablé de la salsa (enfin, j'essaie!!!...) à l'Establishment (le mardi), au Cruise Bar (le jeudi - et oui, meme au bout de quelques semaines, on a ses petites habitudes !) et au Dock Bar ; ainsi qu'une sortie mémorable, avec un Léo des grands soirs, au karma éblouissant, à l'Ivy, un bar select et chic, où un groupe de jazz savamment rôdé dispense ce soir-là, sous le patio de ce club élégant, une musique suave et rythmée pour la jeunesse encostardée et enjupée de Sydney

- excursions, aux Blue Mountains, en compagnie de Léo, Nicolas, Seb et Fermin, à l'ouest de Sydney, dans un vaste parc national ; une bonne marche ryhtmée par nos chants retentissants au milieu des falaises et des forets, des crêtes vertes et rouges et du ciel bleu...

- évènement sportif, au Sydney Football Stadium. Un match de rugby comptant pour la troisième journée du Super 14 et opposant le club local, les Waratahs, aux Neo-Zelandais, les Highlanders. Score final : 34 à 16 en faveur des Australiens, 5 essais au total, dans un beau stade faisant onduler sa toiture blanches sur des tribunes à moitié remplies par environ 20.000 spectateurs (dont Anatole, Vincent, Nicolas, Seb, Léo, Taylor -un collègue américain des 3 premiers- et sa soeur)

- lecture ; L'amour dure trois ans, de l'incorrigible Frédéric Beigbeder ... Je l'ai lu 2 fois, ce qui ne m'arrive jamais... C'est cru, c'est authentique, c'est contemporain, c'est vrai, c'est parisien, c'est amoureusement frais, c'est l'histoire d'un trentenaire (tiens ! je vais avoir quel âge, au fait ?...)

- défilé au son des basses et de la disco du fameux Mardi Gras (en français dans le texte, le samedi 7 mars). Un événement trés réputé à Sydney, une sorte de gay-pride surpeuplée, organisée depuis plusieurs années déjà dans l'enceinte de cette ville cosmopolite...
En compagnie de Léo, mon chouchou (!), nous arpentons les rues et les trottoirs, nous frayant un chemin entre les gens déguisés et les autres, bourrés (ou les deux à la fois...). Malheureusement, la foule dense et immense nous empêche d'admirer le vrai spectacle du défilé, au centre des avenues, où des chars bariolés, emplumés, dénudés, chargés de musiques et de femmes (à vérifier...!) jolies, exhibent fièrement leurs libertés...

- découverte du Sydney Olympic Park, le site et ses installations où se sont déroulées en 2000 les XXVIIèmes Olympiades de l'ère moderne.
Léo et moi nous attelons aux 12 travaux d'Hercules, entre l'Athletic Centre, l'Aquatic Centre, le Tennis Centre, le Sports Centre, l'ANZ Stadium (le stade principal et ses deux grandes arches en acier blanc ; nous ne l'avons malheureusement pas visité...).
Léo, dans son légendaire style sprinteur-félin (attention ! le bonhomme a fini 3ème du relais 4x800m aux Championnats de France Seniors. Chapeau l'asticot !), retrouve toutes ses sensations et ses repères de compétiteur en griffant le Tartan de la piste d'athlé. De mon côté, je realise un rêve de gamin (il m'en faut peut...) en échangeant, sur le Central bleu azur (le même revêtement qu'à Melbourne, vous l'aurez tout de suite remarqué...) du Tennis Centre, quelques balles jaunes avec un prof venu dispensé son cours. Il manque juste quelques 15.000 fans acclamant mon nom dans une transe indescriptible, mais bon...(!)
A l'image du Park qui ne retentit plus des exclamations, des hourras et des frémissements de la foule en délire, mais reste une balade plaisante dans les traces des anciens champions.

En gros, encore un excellent séjour dans cette délicieuse Australie où il fait si bon vivre... (la crise ??!! où ça, une crise ?????...)

Je profite de cet intermède pour envoyer dans l'espace impalpable des connexions informatiques tous mes mille remerciements bien réels.

Mille mercis, donc, à toutes les personnes qui m'ont accueillis chez elles durant mon périple, ouvert leur frigo et leur hospitalité, leurs sourires et leur générosité : merci à Horacio, en Thaïlande (et dans la foulée, un grand merci à nouveau à Perrine !), merci à Sophie à Kuala Lumpur, merci à Chacha et Alex à Singapour, merci à Elodie et Alma à Brisbane, merci à Romaine et à Pete à Noosa, merci en mode aller-retour puissance 2 (!!) à Léo à Sydney, merci à Théo et sa famille en Nouvelle-Zélande.

Mille mercis à tous ceux qui ont lu le blog et m'ont envoyé des mots, des commentaires ou des mails. On a beau voyager seul, il n'en demeure pas moins que le partage d'une telle expérience me tenait à coeur. Merci, donc, à mes fidèles lecteurs, Gwada (désolé Gwada, je ne te reconnais pas sur la photo, et ton pseudo ne m'aide pas davantage...), à Ticoala, Les Coeurons, Perrinette, Baloute, Alberto_94, Jeanine, Doudou, Hervé et Marie-Paule, Marie2P, Babou, Cécile, Vincent, Tatane, Camille, P'pa et M'man, LuceNico, 5ème droite en montant l'escalier, Cha, Juju, et tous les anonymes qui ont suivis mes aventures.

Merci à Mother and Father pour leur coup de pouce initial, à 5ème droite pour leurs épopées parisiennes, à Hervé et Marie-Paule pour leur soutien sans détour à la parisienne, à LuceNico pour la sauvegarde hebdomadaire du blog et tous leurs gentils mots, bref, MERCI à tous!!!

Mais attention !! l'heure des remerciements n'est pas pour moi synonyme de fin de parcours...Au contraire, c'est le début maintenant de tout le reste.

A commencer par ma prochaine destination...

Eh oui, je ne pouvais quand même pas rentrer en France sur un vol direct Sydney-Paris (trop radical). J'ai donc posé une petite pierre sur ma route et sur la carte du monde afin de m'envoler une dernière fois vers des paysages fabuleux...
L'obtention du visa ayant pris un peu plus de temps que prévu, j'ai du prolonger mon sejour australien (aaah zuuut... ;-), d'où mon silence si long et pesant...

...Mais vous en saurez plus au prochain numéro. Alors, GARDEZ LE CONTACT!!!! le FifiWorldTour fera son grand come back d'ici peu de temps... ("oooooooh ! il nous refait le coup du petit cachotier ! infernal sacripan !!!...")
Aujourd'hui dans le monde :

"Voyager est un triple plaisir : l'attente, l'éblouissement et le souvenir..." Ika Chase

(merci encore, Léo, pour ton accueil et ta générosité de tous les instants !)
(bon vent aux "Austramis" pour votre futur périple australien !)
(MERCI Nico-Ticoala pour le lien :
Le musicien de rue était debout dans l'entrée de la station « Enfant Plaza » du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C'était un matin froid, en janvier dernier. Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2ème partita de Bach, puis l'Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet et à nouveau, du Bach.
A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail. Après trois minutes, un homme d'âge mûr a remarqué qu'un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l'argent dans son petit pot. Peu après, un quidam s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l'a tiré, pressé mais l'enfant s'est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien.
Cette scène s'est répétée plusieurs fois avec d'autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.
Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l'argent tout en en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars. Personne ne l'a remarqué quand il a eu fini de jouer. Personne n'a applaudi. Sur plus de mille passants, seule une personne l'a reconnu.
Ce violoniste était Joshua Bell, actuellement un des meilleurs musiciens de la planète. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius valant 3,5 millions de dollars. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation future au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.
C'est une histoire vraie. L'expérience a été organisée par le « Washington Post » dans le cadre d'une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens. Les questions étaient : dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ? Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n'avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde, jouant pour nous gratuitement quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, avec un violon Stradivarius valant 3,5 millions de dollars, à côté de combien d'autres choses passons-nous ?A méditer ...

http://www.youtube.com/watch?v=hnOPu0_YWhw
Joshua Bell - Stop and Hear the Music

5 commentaires:

camille a dit…

ah enfin de tes nouvelles! j'étais sûre que tu étais retournée en australie, les coordonnées que tu avais données tombaient pile sur Sydney!! mais où vas-tu donc maintenant? le suspens est insoutenable. à très bientôt.bizzz

Jack et Aliéna a dit…

On t'avait démasqué saligaud! Sydney chez tes potes à faire la fête! Bien joué. Donc ce post montre que tu es sur le retour en France! Snif! Pourvu que l'étape finale soit digne des précédentes!

P.S. Incroyable cette vidéo. Ceci dit, la "beauté" de la musique de Bach ou de Massenet n'est pas universellement partagée. On ne risque pas de "percevoir" ce qu'on n'a pas appris à aimer.

Hervé et Marie-Paule a dit…

Bravo, Camille, tu avais deviné où était ton frère.
Bravo LuceNico, vous l'aviez démasqué.
Pauvre Hervé, tu n'avais rien compris, tu attendais avec impatience l'après-midi du célébressimo conférencier à Paris.
Heureusement, il va pouvoir mettre dans sa musette de nouvelles aventures, des bellessima photos.
Dis-donc, t'aimes bien les petits maillots ?
Bon, excuse-moi, c'est la crise, j'ai besoin de me détendre et tu m'en donnes l'occasion.
A la parisienne.
Hervé

perrinette a dit…

hello,
ben tes adieux à l'australie et tes remerciements m'arranchent presque la larme à l'oeil !
j'ai une petite idée de ton prochain port de débarquement...la capitale ne débuterait elle pas par un "A" et ne finirait-elle pas par un "o"...??
Si c'est la cas, J'ARRIVEEEEEEEE!!
bisous et fais pas durer le suspens trop longtemps!
perrinette

Léo a dit…

Merci à toi pour ta bonne humeur de tous les instants l'Ami. Heureux d'avoir partager ces quelques lignes de ta merveilleuse Odysée !
Bon vent pour ta mystérieuse et mythique destination.
A bientôt,
Léo.