mardi 23 décembre 2008

Bali, balade a l'Est

Le 22.12.08

Un leve matinal (6.30am) pour une excursion-scoot vers l'est de l'ile.

A peine ai-je enfourche mon bolide que je suis deja entoure d'une horde de motos. Il y en a partout, dans tous les sens, peut-etre meme plus qu'a Bangkok! Il n'est pas 8.00am et le Balinais commence la semaine sur les chapeaux-deux-roues (hihihi...).
Je traverse Gianyar puis tourne vers le nord, au niveau de Klungkung pour aller visiter le temple de Besakih, le plus grand de Bali.

La veille, j'avais pris soin de consulter mon "Routard" qui met en garde contre le harcelement de pseudo-guides, et tous ceux, nombreux, qui pretendent a l'entree qu'une ceremonie est en cours et qu'il faut imperativement etre accompagne...
Ca ne manque pas! Il y a une ceremonie...
Ne souhaitant pas etre importune, je reste ferme et dis que je me suis renseigne a Ubud aupres de la police et d'une agence de voyage parce qu'un de mes amis avait eu des problemes l'annee derniere ici meme. Ca semble calmer mon insistant queteur. Je laisse quand meme un peu d'argent pour la donation, me couvre les jambes d'un sarong et par en direction du temple. Je n'ai pas fait trois pas qu'un de ces fameux "gardiens du temple" me rejoint et me propose ses services pour la visite. Apparemment eloigne de toute expectative pecuniaire, je le laisse m'ouvrir la voie.
Il s'appelle Made et est le 2eme de sa famille (normal, homme ou femme, le 1er s'appelle toujours Wayan, le 2nd Made, le 3eme Nyoman et le 4eme Kutut ; et ce, dans toutes les familles balinaises de la caste des sudras (90 pour cent de la population)...arrive a Ketut, on recommence...!!). Il a mon age, 29 ans, a ete marie a 22 ans, a un enfant et habite Besakih depuis toujours.
Le temple, au pied du volcan Agung (3142m), s'accroche d'une pierre volcanique bien noire au flanc de la colline tout en s'entendant sur un carre d'environ 1km de cote. Il est dedie a la Trinite hindoue : Brahma, Civa et Vishnu et est constitue, sur differentes terrasses, de plusieurs pagodes aux merus (toits successifs) de chaume representant par leur nombres le niveau social de la caste.
Made m'emmene mediter et rendre hommage aux dieux. Devant une offrande et un baton d'encens, nous prions d'abord Brahma, represente par la couleur rouge des fleurs de l'offrande. On se purifie en prenant quelques petales dans la main qu'on tourne 3 fois (la trinite) autour de l'encens. Meme chose pour Civa, le blanc, et pour Vishnu, le vert (normalement noir, mais les petales de cette couleur se font rare...).
Par ailleurs, j'apercois sur le fronton de certain temple un signe ancestrale qu'on retrouve dans differentes cultures, notamment hindoue, la svastika, qui s'est transformee dans les tourments de l'Histoire occidentale en cette funeste croix gammee...
Le temple est somptueux. Il respire la serenite et le calme. Il faut dire que je suis le premier et le seul touriste sur place...Et bien sur, aucune ceremonie ne se deroulent dans ses murs...!!
Made me raccompagne et, comme il a ete sympa, je lui tends un billet. Manque de chance, avec un grand sourire, il me retorque que ce n'est pas assez (ca y est, c'est dit, je suis radin!!), et que des dollars seraient les bienvenus. Bref, il m'engraine un peu, et moi, bonne poire, je finis par lui lacher un autre bifeton, sous le regard impassile de ses congeneres...
Je reprends la route. Je ne saurai dire combien de km j'ai parcouru ni a quelle vitesse. Comme a Langkawi, l'aiguille de mon compteur reste aimantee au 0...
Direction Tirtagangga et ses fabuleuses rizieres. Dejeuner au Good Karma restaurant, a nouveau seul (c'est decidement la basse saison dans ces contrees reculees...) ; c'est tres bon et tellement moins cher qu'en ville!
Je me dirige donc vers les belles terrasses, entre Tirtagangga et Abang, quand une grosse averse me force a me garer une petite heure une premiere fois, puis a nouveau 2 autres fois. La pluie gache un peu le paysage, d'autant que la conduite sous la l'eau ne facilite en rien la contemplation des bas-cotes...
Je pousse jusqu'a Amed, un village de pecheur sur la cote est de Bali. Il est 17.30pm passe et bien trop tard pour revenir sur Ubud. J'avais prevu le coup et, ma brosse a dents avec moi, je decide d'y passer la nuit.
La pluie a cesse et je me promene sur la belle plage de sable noir, occupee par un grand nombre de bateaux de peche. L'un d'eux, a ma grande surprise, se nomme "Jacques-Chirac"!! Il n'y a pas que Blere qui represente la France a Bali...Je rencontre le neveu du proprietaire qui, apparemment, a des amis francais...
La cote change de Kuta. Ici, la mer est plate, l'eau transparente ; c'est calme (bon, d'accord, on est hors-saison...) et la vue sur le mont Agung, qui domine tout Bali, est imprenable.
En plus, je suis accueilli par une bande de dauphins qui font surgir a tour de role leur grande nageoire noire.
En discutant avec les locaux, on s'apercoit qu'ils parlent un peu francais ; en effet, une grande partie de mes compatriotes qui viennent a Bali profitent des eaux limpides pour faire de la plongee. A mon avis, ils n'ont pas tort de laisser la bruyante Kuta aux Australiens et de trouver refuge dans cette region hospitaliere...
Moi, mon abri pour ce soir, se situe dans la grande chambre d'un chalet du Yogi Bali, sympathique resort au bord de la plage que je partage avec...moi-meme!
Je suis aussi seul pour diner au Warung Bobo II. Et pour la premiere fois, je crois, je goute un barracuda. Celui-ci, cuit au grill et servit avec une sauce balinaise, est delicieux. Entre 2 plats, le cuistot tape sur des bambous...
Et dans la penombre d'un faible projecteur, j'assiste au retour de peche de 2 embarcations traditionnelles en bois. Elles accostent ensemble, sous mes yeux attentifs, et sont bientot entourees de plein d'enfants et de personnes venues aidees a tirer les bateaux sur le rivage et a sortir les poissons des filets.
Je m'installe sur le parapet et observe la scene, paisible. Les enfants, dont une petite Made toute mignonne, jouent sur le sable ; les chiens, prennent la pose, silencieux ; les femmes regardent. La mer est calme.
Juste un lundi soir comme un autre a Amed...
Aujourd'hui dans le monde : Bali s'avere etre un inepuisable vivier a balades motorisees. Je verrais bien mes motards preferes, Seb et Yannou, ronronner de plaisir sur ces longs et sineux serpents de bitume (desole Mike, Sisi, Ben et Antho, j'ai parle de VRAIS motards!! ;-) ...d'ailleurs, tu as eu ton permis mon Ben???).

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