dimanche 21 décembre 2008

Bali, Kuta beach


Le 19.12.08
Le soleil fait un retour en force, mais sa chaleur reste adoucit par une legere brise fort appreciable.
Cette fois, je pars en expedition sur le rivage nord, vers Legian et Seminyak. J'assiste de nouveau au funeste spectacle de centaines de milliers de poissons echoues sur le sable. Renseignement pris aupres d'un vendeur de coquillages, il s'agit juste d'un phenomene naturel et saisonnier qui ne se produit que quelques semaines par an et durant lesquelles les poissons se rapprochent trop pres du rivage.
Meme lieu, autre decor, beaucoup moins naturel celui-la : la plage est couverte de detritus sur des kilometres. C'est le desolant spectacle d'un manque evident de responsabilite ecologique. Je m'instruis aupres d'un jeune et laborieux ratisseur qui ne s'etonne nullement de ma question "why?". C'est chaque annee la meme chose, les gens jettent durant le saison seche sans se soucier des consequences, et la mer rabbat tout sur la plage plus tard dans l'annee.
Pour un geste malheureux ici et la, quelques dizaines de personnes aux moyens limites mettront plusieurs jours a ratisser cet ocean de plastique (la plage de Kuta, havre des surfeurs etrangers, est quant a elle epargnee puisque chaque matin, elle est delicatement nettoyee).
Heureusement, le vent disperse en partie les odeurs, mais mon reve de nature, de surf pur et d'ocean limpide en prend un coup.
En debut d'apres-midi, je parcours les trottoirs animes de Jalan Legian, la rue principale qui me ramene a Kuta. Toutes les marques de surf y sont representees et chacune a sa boutique : Quicksilver, Rip Curl, Billabong, etc. C'est commercial, c'est vivant, c'est souriant, bref, finalement plus sympa que ma balade du matin.
Je passe devant le memorial aux victimes des attentats de 2002. On s'apercoit vite que les Australiens ont payes un lourd tribut a la barbarie fanatique; 5 Frenchies y ont aussi laisse leur vie... Pas rancuniers, les Aussies reviennent toujours en nombre.
Retour a l'hotel et pause, sous le soleil et dans la piscine. L'eau est aussi chaude que l'air...Mais ce repos, dans le calme retrouve, est benefique.
Je repars en vadrouille, achete un billet de bus pour mon expedition de demain, deniche un des rares livres en francais dans une librairie multilangues de seconde-main. Je choisis Siddharta, d'Herman Hesse. Deja lu, mais apres tout, c'etait il y a bien longtemps et il me semble de circonstance...
Par curiosite, je pousse la porte d'un autre magasin de livres, au rayon "Francais" tout aussi famelique. Par dessus mon epaule, un autre francophone est en quete de lecture. Nous engageons la conversation tout en rejoignant la plage baignee de la lumiere du soir.
27 ans, il est Suisse, habite Geneve, est electricien en informatique, se retrouve pour un mois et demi a Bali.
Questions usuelles, Stephane, c'est son prenom, me demande en retour d'ou je viens. Les etudes, donc Paris, etc..."mais mes parents habitent a cote de Tours..."Je zoome large pour ne pas effrayer les coordonnees geographiques de ce pauvre genevois...
"Ah ouai, Amboise, tout ca..." me repond-il !
Stupefait, je tente un : "Exact! a Blere pour etre precis..."
"Nooon! pas possible, enchaine-t-il, la famille de mon pere vient de la. Il tenait le bar sur la place..."
Quand je vous dis que Blere, Indre-et-Loire, est moooooondialement connu. De Geneve jusqu'a Bali...
Nous nous donnons rendez-vous pour diner le soir-meme, et moi, de mon cote, comme cela fait bien longtemps et que je ne veux pas perdre mes delicieuses habitudes asiatiques, je m'allonge sur la table de massage de la bien nommee boutique Aphrodite. Au son d'une musique d'ambiance, aux airs de flutes et de xylophones transcendentaux, je m'evapore en suspension sous les doigts delicats d'une Balinaise toute menue...
Je rejoins Stephane, frais et dispo, a sa guest-house a 20.30pm, et il m'emmene non loin de la dans un restaurant japonais qu'il avait deja essaye. Et c'est effectivement tres bon. D'ailleurs, ils doivent etre tres meticuleux pour la preparation des plats car il y a autant de cuisiniers et de serveuses que de clients. Un sushi par toque!!
On echange sur nos destins pas malheureux, on se donne des tuyaux pour la route future (il voudrait tenter la Thailande dans quelques mois; il vient du nord de l'ile et j'y vais demain...). Sur ce, comme le monde est decidement petit, je m'essaie a lui demander s'il connait la seule personne que je connaisse a Geneve. Plutot une connaissance, mais une tres bonne amie de mon Sylvain, Eleanore. Et bien il semblerait que Stephane la connaisse egalement. A confirmer, mais les descriptions paraissent correspondre...C'est fou quand meme...!!
Nous sortons ensuite dans la nuit agitee de Kuta. Les Australiens, aussi bourres que muscles, s'adonnent a des danses ethyliques qui doivent etre a l'inverse hauteur du peu de vagues qu'ils ont a se mettre sous la planche durant la journee. Faut bien compenser, non?...
Aujourd'hui dans le monde : incroyable comme la vie n'est pas chere ici!...Pour un ptit dej, des boissons, du net, un dejeuner, un livre, un ticket de bus pour Ubud, un massage, un resto, re-des boissons = environ 30 euros...

Aucun commentaire: