Singapour, le Botanic Garden

Le 16.12.08

Le monde du travail a repris ses droits et Charlotte, son poste a l'ambassade de France. Nous nous retrouvons donc a 2, Francois et moi, pour affronter cette nouvelle journee d'escapade singapourienne.

Apres le dejeuner, nous partons a l'assaut du Botanic Garden de la ville, immense parc magnifiquement entretenu, ou il ne semble pas rare d'apercevoir 7 employes tondre une petite colline munis de taille-herbe a fil (suspendu dans leur dos, une pancarte annonce "keep out-danger" ; rien n'est laisse au hasard...).

Le parc s'etend sur plusieurs hectares ; rapporte a la superficie du jardin de Blere et a la passion qui anime ma mere lorsqu'elle le fait visiter, il y a fort a parier qu'il faudrait plusieur mois a un visiteur temeraire pour suivre Madame Martin dans l'exploration de cet endroit bucolique...

Le Botanic Garden, ou Jardin Botanique (je precise, toujours pour ma mere, dont les notions d'anglais sont contenus dans les mots Yes et No...) propose plusieurs "jardins" au theme specifique.

Nous commencons par le Jardin de l'Evolution qui nous fait traverser, en suivant une spirale temporelle, quelques 450 millions d'annees d'evolution vegetale : des arbres fossilises, des reconstitutions de plantes et d'arbres, dont l'un semble avoir des "ecailles" sur son tronc, etc. Toute une richesse de verdure scientifiquement et rigoureusement detaillee, etudiee, comparee, qui me laisse quelques temps songeur quant au mouvement Creationniste et ses partisans...

Ensuite, nous posons les pieds dans la partie reservee a la Rain Forest (pour la traduction, je te laisse ouvrir un dico Maman...). Des arbres hauts de plus de 50m, des lianes, des plantes etranges, de grosses fourmis, et...une canette de biere! Peut-etre le seul dechet que nous croiserons pendant les 3h de marche dans ce grand jardin range, pouponne, propre, respecte. Singapour, cote jardin comme cote ville, ne laisse rien depasse. Beaucoup de regles, de lois et d'amendes ont lentement formate un etat d'esprit qui respecte l'environnement, protege les biens publics et privee (a la sortie des chantiers en ville, pour ne pas salir les rues, les roues des camions sont passees au jet d'eau (!), pas de tags ici, peu de vol -les chaussures sont laisses a l'exterieur des appartements sans crainte; on peut deposer son sac 10min qqle part sans peur de se le faire derober...). Les esprits grincheux pourront toujours y voir la perte de ce qui fait aussi le charme des villes asiatiques : le chaos, le desordre, le joyeux bazar, les odeurs, le tumulte... Mais on s'y fait tres bien. Une des raisons, entre autres, qui amene Charlotte a definir la ville par un seul mot : "facile". Un climat facile, une vie facile, un respect des regles qui rend la vie en communaute facile. Facile de circuler, pas d'embouteillage, facile de prendre l'avion et de voyager, etc

La balade se poursuit avec le Jardin des Orchidees, superbe reserve de plusieurs milliers d'especes differentes de ces fleurs si particulieres et si belles. Je ne pense pas avoir recu les genes maternelles concernant cet appetit de floraison, mais la, je dois bien avouer que toutes ces couleurs, que toutes ces formes de petales, que cette grace et cette delicatesse vegetale, sont absolument somptueuses. Oublie les papillons, je pose cette fois partout mon trepied pour tenter de capturer la beaute ephemere de ces belles demoiselles jaunes, bleues, mauves, tigrees, tachetees, roses, marrons, blanches. Nous croisons les orchidees "margaret tatcher", "elisabeth II", et d'autres encore mais a la renommee moins glorieuse...

Nous retrouvons Charlotte a l'appartement vers 19.00pm et partons tous les 3 roder dans Singapour la nuit, puis diner dans un food-court aux pieds des tours du quartier d'affaires. Aile de raie pour Cha, ramen japonais pour Fran, wanton noodles et satay pour moi. Ambiance convivial dans cet ancien marche couvert en bois blanc rempli aujourd'hui de dizaine de restaurants et de centaine de tables.

Alex, le petit veinard, s'est explose de son cote la panse au buffet bien fourni de l'hotel Fullerton. Il nous rejoint pour aller boire un dernier verre dans Boat Quay et j'en profite pour decouvrir le fameux cocktail Singapore Sling, cree au Raffles, melange de gin et de brandy.

Aujourd'hui dans le monde :

les chiffres sont tombes hier : nous etions 26.000 jeunes chiens fous a nous tremousser comme des diables sur les rythmes effrenes de la disco ambiante au ZoukOut (dont 24.000 femmes dechainees qui hurlaient mon nom, "Fifi From Pariiiiiiis"!!!!!)