samedi 10 janvier 2009

Australie, Airlie Beach


Le 08.01.09
Depart a 5.00am au petit jour, direction les Whitsundays.
Sur la route, ce sont les 30T a double-remorques qui doublent a 130 km/h. Mieux vaut ne pas laisser trainer un retro...
La pluie fait son retour et s'abat avec force sur les plaines, les vaches et les innombrables cadavres anonymes qui jonchent la Bruce Highway, comme des crapauds, des lapins, des kangourous, des herissons, des pneux eclates.
J'arrive sur la reserve bien rouge sans croiser la moindre pompe sur des kilometres. Et quand j'en trouve une, ce sont deux cowboys en short et marcel huiles recurant leur cuisine qui me font comprendre dans un borborygme tout australien qu'il n'y a plus d'essence. Flute, ca se corse!...
Heureusement, ma reserve est vaste et mon calme legendaire, et je tombe sur une station service quelques dizaines de kilometres plus loin. Tout vient a point a qui sait attendre...
C'est a 10.30am que je debarque dans Airlie Beach, apres 5h30 de route...
Et cela fait plus d'une heure qu'il pleut des trombes d'eau. Meme en Asie, royaume de la mousson, je n'ai pas eu ca. Le ciel est vraiment bien bouche, mais je garde (toujours!) espoir.
Quand meme, pour une fois depuis tres, tres longtemps (la Thailande), je regarde la meteo pour reviser mes plans. Une grande depression plane sur la region et promet pluie et orages pour encore quelques jours. Ma sortie vers les Whitsundays est compromise...
En attendant, je profite du lagoon d'Airlie, un immense bassin public en bord de mer, avec palmiers et plages artificielles, lifeguards et jeux d'eau. On peut en savourer l'eau chaude par n'importe quel temps et a n'importe quelle heure, et c'est bien agreable apres une longue matinee de voiture.
Le soir, l'endroit est calme. Des chauves-souris imposantes deploient leurs ailes batmanesques vers de nouvelles branchent ou se pendre. Au loin, la rumeur des bars et de la ville...
Airlie est une petite bourgade touristique, principal point de depart vers les joyaux du coin, les Whitsundays et la barriere de corail. Ormis une rue principale commercante, avec restaurants, shops, et nombreuses agences de voyages, des maisons particulieres qui s'accrochent a flanc de collines face a la mer, et des petites plages tranquilles, il n'y a pas grand chose.
Mon angoissante question de ce soir : vais-je recuperer des 2 nuits passees dans la carcasse de Cricri ???....

1 commentaire:

5ème droite en montant l'escalier a dit…

Froid, neige et glace pendant toute la semaine, un temps à ne pas mettre le nez dehors ce week-end... Deux vers de Beaudelaire nous disent d'ailleurs tout le bien qu'il faut penser du voyage en chambre : "Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! / Aux yeux du souvenir que le monde est petit". Fort de cet encouragement, je suis donc parti à la recherche des mythes fondateurs de l'Australie. Dans "l'Eternel temps du Rêve", c'est le serpent arc-en-ciel qui contribua à former le paysage que tu contemples mon cher Philippe. L'un d'eux s'appelle Kunmaggur. Sa suprématie sexuelle lui valut d'être défié par son fils Tjiminim, la chauve souris. Il paraît que ce garnement trouva le moyen de violer ses trois soeurs, les femmes perroquets vertes. Autre figure totémique : la Grande Mère, à l'origine des plantes, des animaux et des humains. Elle frappe le sol de son bâton sacré rangga pour faire jaillir les êtres vivants... j'ai compris qu'il s'agissait bien sur d'un symbole phallique. Comme c'est intéressant : dans sa besace, elle a tout un bataclan rituel dont elle enseigna aux hommes à se servir correctement... J'appris encore beaucoup d'autres choses, à la lueur de ma lampe et mon voyage fut des plus intéressants...
Quatre baisers.