Reveil a 6.00am sur le lac Okareka.
A travers les brumes matinales en suspension sur les eaux calmes du lac, les ombres fantomatiques des canards et des cygnes glissent comme des apparitions improbables d'un reve du Loch Ness reapparu...
Les paysages s'ouvrent a ceux qui savent en profiter tot...Et, une fois n'est pas coutume, je delaisse mes inlassables coucher de soleil, pour admirer un MAGNIFIQUE leve!
A part un courageux skieur d'eau douce et des pecheurs, je suis quasiment seul. Et cette region des lacs vaut vraiment le detour : elle est delicieusement belle.
A la suite d'une famille, monbreuse et bien matinale, je me baigne dans ses eaux transparentes et douces. Une absence de sel bien appreciable...
Puis je me balade 1h autour du lac Tikitapu (Blue Lake), perche sur ses flancs, dissimule par le feuillage fournis des arbres. Malheureusement, le dernier tiers du walkway s'effectue le long de la route, a 2 pas du lac, mais sans qu'on puisse l'apercevoir...
Petite precision : je fais encore plus fort qu'en Australie, et me balade au pays des verts paturages sans aucun guide, juste une carte routiere et quelques images pour touristes. Mais comme disait Johnny Haliday en 1998, "l'aventure, c'est l'aventure", et avec une bonne dose d'intuition, un peu de bon sens et l'oeil aux aguets, on finit par tomber sur des panneaux prometteurs et des surprises interessantes. Chaque jour n'est-il pas la promesse d'une nouvelle surprise? Chaque virage, la promesse d'un nouveau tournant ? (je vous laisse reflechir a la derniere, elle est tres fine...!!).
Tout d'abord, la maison du Kiwi. Dans une atmosphere nocturne, recreee sous verre et sous spots artificiels, j'apercois le petit animal (et non pas le fruit...). Une petite boule de plumes brunes qui fouille de son long bec le sol et les troncs d'arbres. J'en profite avec grand interet, car ce n'est pas evident d'approcher l'embleme de la NZ, mais surtout, c'est une espece en voie de disparition.
Plus loin, le geyser Pohutu, un des plus reputes du pays, crache son eau chaude vers le ciel. Son jet peut parfois atteindre jusqu'a 30m, et la, sur quelques saillies bien explosives, il n'est pas loin de tutoyer son record. Un spectacle son, odeur! et lumiere eblouissant! Et oui, le jet fuse en l'air dans de grands "pschiiiit", tandis que l'odeur de souffre et d'oeuf pourris (qu'on sent jusqu'en ville...) attaque les narines et que les couleurs jaunes, blanches, et grises des rochers sulfates donnent un air d'ailleurs a ce site superbe.
Le parcours se poursuit avec des mares de boues grises (kaolin (blanc) + particules de sulfure (noir) = gris), de 90 a 95 degres, et de grosses bulles qui cloquent a leur surface.
Il y a meme une mare de cuisson que je decouvre au detour d'un chemin en voyant pointer la toque d'un chef! Il s'affaire a preparer quelques menus mets a ses convives a partir de la bouilloire naturelle.
Autre centre d'interet, le concert du jour, sur le site authentique du Marae Rotowhio. "Un accueil maori traditionnel" pour quelques chansons et danses du cru. Certes, servies sur l'autel du tourisme en bus (un car remplis de Chinois se deversent dans l'enceinte...), mais tres interessant. A part le Haka effectue par les All Blacks avant chaque coup d'envoi, ou les tatouages aux symboles esoteriques, je ne connais rien a la culture maori.
Direction Taupo, un peu plus au sud, encore...
Sur la route, je m'arrete aux Huka Falls, les rapides de la riviere Waikato ; des eaux d'un bleu royal, toutes transparentes, qui ecument avec rage et force bouillons. Dans la lumiere du jour qui se meure, le spectacle est agreable.
Le dernier rayon de soleil, quant a lui, je l'observe au-dessus de l'immense lac Taupo, le plus grand du pays, loge dans le cratere d'un ancien volcan, avec au loin les silhouettes endormies des premieres cimes pointues...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire